Italie-France : la mêlée dominatrice, le retour de Caroline Boujard, les fautes de main... Ce que l'on a aimé et moins aimé lors de la victoire française
Sous des trombes d'eau et dans la douleur, l'équipe de France féminine a lancé son Tournoi des six nations 2023. Les Bleues se sont imposées face à l'Italie (22-12), dimanche 26 mars à Parme, en conclusion de la première journée. Une victoire longue à se confirmer puisqu'il a fallu attendre l'essai libérateur de Caroline Boujard, à cinq minutes de la fin du match, pour voir les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz se détacher définitivement.
ON A AIMÉ
Une mêlée dominatrice
"On souhaite que notre conquête soit un élément qui nous permette de gravir les échelons." En conférence de presse, vendredi, Gaëlle Mignot, la cosélectionneuse, auparavant adjointe chargée de la mêlée, avait insisté sur ce secteur de jeu. A Parme, ses joueuses ont prouvé qu'elles avaient parfaitement intégré ses consignes. Les Italiennes ont perdu deux mêlées sur leur introduction et ont été pénalisées six fois dans ce domaine.
Une domination tricolore qui a été récompensée offensivement puisque les deux premiers essais, de Gabrielle Vernier (25e) et Carla Arbez (34e), ont suivi une mêlée fermée. "On a répondu présent sur le secteur de la mêlée. Elle nous a permis de lancer le jeu et d'avancer en mettant en difficulté l'équipe d'Italie", a souligné Gaëlle Mignot en conférence de presse d'après-match.
Le retour gagnant de Caroline Boujard
Onze mois plus tard, Caroline Boujard a retrouvé le maillot tricolore. Absente à la surprise générale de la sélection pour la Coupe du monde, la Montpelliéraine de 29 ans a effectué son retour à l'aile pour la première fois depuis le 30 avril 2022.
Si elle n'a pas commencé sa rencontre de la meilleure manière en laissant ses partenaires à quatorze (carton jaune reçu pour un plaquage haut), l'ailière s'est illustrée en fin de rencontre en inscrivant l'essai de la victoire. Servie par Jessy Trémoulière, elle a évité avec malice le plaquage adverse pour aplatir en coin (75e). Un retour presque parfait.
Un mandat qui commence bien
Débuter une nouvelle ère n'est jamais aisée, alors on retiendra la victoire pour la première rencontre du nouveau duo de sélectionneurs, Gaëlle Mignot et David Ortiz. Déjà présents dans le staff de l'ancien sélectionneur Thomas Darracq depuis mai 2022, ils lui ont succédé en décembre, après la troisième place acquise lors de la Coupe du monde pendant laquelle des tensions internes avaient éclaté.
A défaut d'être fluides offensivement, les Bleues nouvelle version ont été solides et solidaires en défense. "On commence un nouveau cycle, un nouveau projet, donc il faut vraiment qu'on s'adapte à ce nouveau jeu, a commenté Pauline Bourdon, demie de mêlée du XV de France, au micro de France Télévisions. Je pense qu'on va monter crescendo tout au long de la compétition".
ON N'A PAS AIMÉ
Les trop nombreuses fautes de main
Vingt fautes de main. C'est le gros point noir de la journée pour les Bleues, qui ont perdu énormément de munitions en attaque. Certes, la pluie tombée lourdement sur Parme en deuxième période n'a pas aidé à transmettre le ballon mais elles cumulaient déjà cinq pertes de balle après le premier quart d'heure, quand les conditions climatiques étaient bonnes. "On a manqué de justesse. Ça va venir, on a eu des enchaînements qui auraient pu se conclure si on avait été plus efficaces dans les zones de marque", a admis le cosélectionneur David Ortiz après le succès de son équipe. Un discours partagé par Gaëlle Mignot : "On manque encore de précision en voulant aller trop vite parfois, avec des ballons perdus bêtement."
Le bonus offensif égaré
Dans un Tournoi des six nations qui pourrait se résumer à un duel entre la France et l'Angleterre - qui s'affronteront à Twickenham lors de la dernière journée -, le point de bonus offensif n'aurait pas été de trop, dimanche. Il a manqué un essai aux coéquipières de la nouvelle capitaine Audrey Forlani pour l'empocher. Les Bleues ont pourtant passé la majeure partie de la seconde période dans le camp italien sans parvenir à se montrer efficaces. "L'absence du bonus offensif ? C'est une frustration, plus qu'un échec. Bien sûr, on aurait préféré avoir le bonus, mais on se construit, on apprend à se connaître pour la plupart, a expliqué Marine Ménager à L'Equipe. Forcément, on est frustrées, mais on ne s'attendait pas à gagner facilement avec le point de bonus."
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