Six nations 2024 : des "petits détails", un manque de "maîtrise"... Comment les Bleues ont craqué face aux Anglaises
Le choc au sommet très attendu a un peu manqué d’équilibre. La finale du Tournoi des six nations entre le XV de France et le XV de la Rose a vite tourné court, samedi 27 avril, à Bordeaux. Largement battues par les futures championnes (42-21), les Bleues n’ont jamais semblé en mesure de s’adjuger la rencontre et de se battre pour un titre qui leur échappe depuis 2018.
Sur la pelouse du stade Chaban-Delmas, les Françaises ont été poussées dans leurs retranchements. En 80 minutes, elles ont encaissé six essais, soit un de plus que lors de leurs cinq premières rencontres dans le Tournoi. Elles ont également concédé leur plus large défaite depuis trois ans et demi, face à ces mêmes Anglaises, à l’automne 2020. "Bien sûr qu'il y a de la déception, on prend quand même 40 pions à la maison", a réagi la troisième ligne tricolore Charlotte Escudero après la rencontre.
Des "petits détails" qui font la différence
"On avait ce qui fallait et on n’a pas su totalement le mettre en place. On savait que ça allait être dur aujourd'hui et que ça allait se jouer sur des détails, et c’est ce qui s’est passé", a réagi de son côté à chaud, les yeux rougis, la capitaine tricolore Manae Feleu au micro de France 2. Un peu plus tard, en conférence de presse, la joueuse de Grenoble a à nouveau mentionné ces "petits détails" sur lesquels les Bleues "n’ont pas été à la hauteur".
Le XV de France a notamment manqué de justesse, face à une équipe contre laquelle chaque opportunité doit être exploitée au maximum. En première période, elles ont notamment eu des difficultés à confirmer leurs temps forts. Leurs deux premiers essais inscrits ont été rapidement suivis d’une nouvelle réalisation anglaise. "Ca se joue sur des détails, un petit en-avant, une petite faute un peu bête par manque de lucidité, et ce sont plein de petites choses comme ça, mises bout à bout, qui font qu'on prend des coups derrière la tête, et que le score devient important", a analysé en zone mixte Charlotte Escudero.
"Le haut niveau exige beaucoup de maîtrise notamment dans son camp, et aujourd’hui on en a manqué dans ces moments importants", a confirmé le co-sélectionneur David Ortiz en conférence de presse. "Si on gagne en maîtrise à des moments clés de ce match, la physionomie n’est plus la même", a-t-il également assuré.
Car là où les Bleues n'ont pas réussi à se montrer opportunistes, elles ont souffert face à l'efficacité de leurs adversaires. "Les Anglaises jouent très bien, elles nous punissent à chaque petite erreur", a expliqué Pauline Bourdon Sansus. "C'est ce qui marque encore la différence entre elles et nous. En deuxième mi-temps, quand on domine, on a du mal à les punir. Et elles, elles sont très cliniques, dès qu'elles rentrent [dans les 22], elles nous fracassent", a-t-elle ensuite détaillé. A elles de gommer ces "petits détails" bien identifiés pour aller chercher cette victoire tant attendue dans un an, dans le dernier Tournoi avant la Coupe du monde.
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