France-Irlande : Melvyn Jaminet passe le révélateur irlandais avec succès
L'arrière perpignanais était attendu contre l'Irlande, samedi. Malgré quelques scories, son bilan d'ensemble est largement positif.
Pour Melvyn Jaminet, cette réception de l'Irlande (30-24), samedi 12 février, représentait, en quelque sorte, l'ultime montagne à gravir. On l'avait vu étonnamment rayonnant en Australie en juillet, assurément flamboyant contre la Nouvelle-Zélande en novembre. Mais pour un arrière, le XV du Trèfle et ses chandelles à répétition font office de révélateur suprême. À 22 ans, le joueur de l'Usap se savait attendu, d'autant que contre l'Italie, dimanche dernier, il avait mal négocié un ballon haut à l'origine du premier essai transalpin.
On a bien cru que l'histoire se répétait. Alors que la France réalisait une entame parfaite, un manque de communication entre Jaminet, Cros et Penaud a permis à Mack Hansen de cueillir le cuir pour refroidir le Stade de France (10-7, 7e). Mais hormis cet écueil qui ne lui est pas entièrement imputable, le Perpignanais a livré une prestation plus que solide. Souvent testé sur les ballons hauts par Gibson-Park et Carbery, "Space Jaminet" a répondu présent et soigné son entente avec ses ailiers dans le domaine.
7/8 face aux perches
Une fois de plus, il a assuré dans l'exercice du jeu au pied. Auteur de 20 points (7/8), il a permis aux Bleus de souffler. D'une précision chirurgicale, sa jambe droite n'a failli qu'une fois, pour transformer l'essai de Cyril Baille. Dans le jeu courant, il a aussi fait du bien en soulageant des Français acculés dans leurs 40 mètres dans le second acte.
Sa performance solide aurait pu être magnifiée si son essai dans les dernières minutes avait été accordé, mais une main irlandaise l'a empêché de triompher. Cette prise d'intervalle fut d'ailleurs l'une des rares incursions d'un Jaminet discret balle en main.
28 mètres parcourus, c'est tout de même dans ses standards de la réception de l'Italie (31). Et cela représente, aussi, le deuxième total de la ligne de trois-quarts français, derrière Damian Penaud (40 m) mais devant les hyperactifs Gabin Villière (19 m) et Gaël Fickou (24 m).
Encore en Pro D2 il y a tout juste un an
Une prestation dans la droite lignée de ses sept premières sélections. Depuis son intégration à la surprise générale dans le groupe France, en juillet, le gamin de Hyères n'en finit plus d'épater. On en oublierait presque qu'il s'agit de son premier Tournoi et qu'il affrontait, l'an dernier à la même époque, Carcassonne ou Soyaux-Angoulême en Pro D2.
Il a disputé tous les matchs avec le numéro 15 dans le dos, devant ses concurrents Thomas Ramos ou Brice Dulin, pourtant plus expérimentés. Qualifié "d'ovni" par Fabien Galthié en personne en novembre, Jaminet est bien parti pour s'installer dans la durée au poste d'arrière.
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