France-Irlande : les Bleus dominent d'un cheveu le XV du Trèfle (30-24) et peuvent toujours rêver de Grand Chelem
Les joueurs de Fabien Galthié se sont imposés (30-24) au Stade de France, samedi, lors de la 2e journée du Tournoi des six nations.
Les joutes verbales entre Français et Irlandais avant la rencontre étaient à la hauteur de la tension qui accompagne un match que beaucoup considéraient déjà comme une finale. Quand le capitaine du XV du Trèfle, James Ryan, comptait "réduire au silence le Stade de France", son homologue du XV de France, Antoine Dupont, "lui souhaitait bien du courage", non sans une pointe d’ironie.
Au bout d’un match spectaculaire, ce sont finalement les Bleus qui ont eu le dernier mot en l’emportant (30-24), samedi 12 février au Stade de France. En décrochant leur troisième victoire consécutive face à l’Irlande, les protégés de Fabien Galthié font un pas supplémentaire vers une victoire dans le Tournoi des six nations et un Grand Chelem qui leur échappe depuis plus de 10 ans.
Dupont-Ntamack à la baguette, Alldritt-Villière à la pointe du combat
Chacun ses étincelles et ses coups de moins bien. Sauf qu’à ce petit jeu-là, ce sont les Français qui gagnent. La première touche, rapidement jouée par le demi de mêlée des Bleus disait tout des intentions du XV de France : intensité, combat, vitesse. En dedans lors de la victoire contre l’Italie, la charnière toulousaine Dupont-Ntamack voulait se racheter : il n’a fallu que deux petites minutes au meilleur joueur du monde pour rappeler à tous son statut et sa casquette de "ministre de l’intérieur" pour planter le premier essai du match sur un service de son ouvreur (7-0, 2e).
Comme face à l’Italie, les Bleus ont été présents dans le combat, assez pour bousculer ce collectif irlandais habituellement si bien rodé. Pour preuve, ces derniers, qui n’avaient concédé leur première pénalité qu’à la 53e minute face aux Gallois, en comptaient déjà six à la demi-heure de jeu (contre trois côté français).
La fatigue, le temps de retard sur les actions, sont toujours accompagnés de leur lot de fautes. Des occasions que n’a pas manqué de châtier Melvyn Jaminet. L’arrière des Bleus, en difficulté dans les airs en début de rencontre, s’est montré quasi parfait face aux poteaux (7/8).
Entre progrès et caractère
Au-delà des performances individuelles de Bleus qui ont réussi "à augmenter leur curseur" comme ils l’espéraient, le collectif français a su gommer les nombreuses fautes et les fameux hors-jeux de ligne qui avaient terni sa copie face à l’Italie. Mais à l’image de ce renvoi perdu à la 78e, de cette essai casquette planté par l’ailier Mack Hansen (7e, 10-7) qui a remis les Irlandais dans le match, les multiples en avant et les touches perdues, tout n’a pas été parfait.
Néanmoins, ces Bleus-là ont du caractère. Un sacré caractère. Cueillis à froid au retour des vestiaires par deux essais Irlandais en cinq minutes (Van Der Flier, 45e et Gibson-Park, 50e, 22-21), les Tricolores, portés tout au long du match par les charges de l’infatigable Grégory Alldritt, d'Uini Atonio, les grattages de Gabin Villière - qu'on a vu absolument partout -, n’ont rien lâché. Le pilier des Bleus, Cyril Baille, a remis la tête des siens à l’endroit d’un essai tout en puissance (54e, 27-21).
Dans une fin de match sous tension où tout pouvait encore basculer, un en-avant irlandais est venu annihiler leur dernière bille (30-24). Un signe du destin ? Peut-être. En tout cas, grâce à lui, les Bleus - qui se sont offert un tour d'honneur dans un stade où le public bouillant a joué son rôle - sont seuls invaincus en tête de ce Six nations. Ils peuvent encore rêver du sacre après lequel ils courent depuis 2010.
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