Six nations 2023 : la forme de Ntamack, le duel Ramos-Jaminet, la "Dupont dépendance"… Les six questions qui se posent aux Bleus dans le Tournoi
C’est le premier grand rendez-vous de l’année rugby. Le Tournoi des six nations 2023 démarre ce week-end, avec un premier match en Italie pour le XV de France dimanche 5 février. Après le Grand Chelem de 2022, les Bleus remettent leur titre en jeu et vont chercher à confirmer leur excellente forme, mais aussi à répondre aux dernières interrogations qui entourent le groupe.
Quelle forme pour Romain Ntamack ?
Romain Ntamack est attendu au tournant, après sa tournée d’automne très moyenne. Contre l’Australie, l’Afrique du Sud et le Japon, le jeune Toulousain, qui revenait de blessure, avait déçu, loin de son meilleur niveau. Depuis, Ntamack a enchaîné les matchs avec le Stade toulousain, en championnat et en Coupe d’Europe. Il a retrouvé ses marques, sans être toujours très impressionnant. Pendant le Tournoi, il aura l’occasion de poursuivre sa montée en puissance et de retrouver son costume de patron indispensable au jeu français. Et d’étouffer l’éternel débat de la concurrence avec Matthieu Jalibert, étincelant lors de ses entrées en jeu cet automne.
Comment gérer les absences des cadres blessés ?
Le XV de France doit composer avec des absences de poids : Cameron Woki, Jonathan Danty, Peato Mauvaka et Gabin Villière, blessés. Le sélectionneur des Bleus va donc devoir adapter sa composition. Il pourra accorder sa confiance à des tauliers de retour (Paul Willemse) ou des réguliers du groupe, comme Thibaud Flament, pour trouver des solutions. La question des absents jette aussi le flou sur le banc. Les profils de finisseurs utilisés pendant le Tournoi ne s'inscriront pas forcément tous dans la durée. Difficile de tirer des enseignements pour la suite, à l'aube d'une année cruciale jusqu'à la Coupe du monde à la maison.
Melvyn Jaminet ou Thomas Ramos, qui à l'arrière ?
Un duel à l'arrière. A l'aube du Tournoi 2023, Thomas Ramos et Melvyn Jaminet peuvent tous les deux prétendre à la place de n°15 titulaire des Bleus. Les deux coéquipiers du Stade toulousain se sont partagés le poste lors des dernières rencontres du XV de France. Avec six titularisations en 2022, contre trois seulement pour Ramos, Jaminet semblait avoir pris les devants sur son aîné. Mais, habitué à faire des tests à ce poste, surtout pendant le Tournoi, Fabien Galthié brouille à nouveau les cartes : titularisé contre l'Italie, Thomas Ramos tient la corde pour le début de la compétition.
Les Bleus peuvent-ils apprendre à jouer sans Antoine Dupont ?
Titulaire indiscutable, capitaine, Antoine Dupont est l'homme fort du XV de France. Une dynamique qui peut poser la question d'une "Dupont dépendance". Pour le dernier match de la tournée d'automne 2022 contre le Japon, les Français avaient dû se passer du joueur de 25 ans, suspendu, et la question avait fait une entrée fracassante dans les débats. Solides, à défaut d'être brillants, ils s'étaient imposés sans trembler (35-17). Trois mois plus tard, pendant le Tournoi, les éventuels temps de jeu sans Dupont sur la pelouse seront donc particulièrement scrutés.
Comment le groupe va-t-il gérer la pression ?
Tenants du titre, les Bleus s'avancent maintenant comme l'équipe à battre. Une étiquette que le groupe n'est pas forcément habitué, et qui peut apporter une pression supplémentaire. Le Tournoi doit apporter un début de réponse sur les capacités mentales et psychologiques de ce groupe. Pour l'instant, les Bleus semblent se nourrir de cette tension. "Les regards ne sont pas les mêmes quand on passe à côté des autres joueurs [...] Quelque part, c'est excitant de devoir affronter ces regards-là", appréciait Romain Ntamack dans les colonnes de Midi Olympique, le 31 janvier.
Le XV de France va-t-il faire évoluer son style de jeu ?
Pour continuer de progresser, le XV de France va sans doute devoir faire évoluer son jeu. Une perspective assumée par Fabien Galthié dès la conférence de pré-Tournoi, fin janvier. Le sélectionneur des Bleus a loué le jeu de "repossession", pour succéder à la dépossession en se séparant du ballon. "Il faut penser à ce qu’il se passe après, l’action ne s’arrête pas quand le ballon est déposé dans les zones recherchées, il faut constamment être prêt à le récupérer", a-t-il précisé. "En employant le mot repossession, cela change la vision du rugby", a-t-il résumé.
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