Six nations 2023 : Ramos et Flament au sommet, Haouas dans le côté obscur... Qui a marqué et perdu des points chez les Bleus en vue de la Coupe du monde ?
C'était le dernier rendez-vous en compétition avant la grande échéance de l'année. Le Tournoi des six nations 2023 terminé, le XV de France se projette désormais vers sa Coupe du monde à domicile (8 septembre-28 octobre). Après presque deux mois de rassemblement et cinq rencontres disputées, les joueurs ont eu l'occasion de se montrer et de marquer des points aux yeux du staff. Au-delà des cadres (Romain Ntamack, Antoine Dupont, Charles Ollivon, Grégory Alldritt, Damian Penaud, Julien Marchand, Cyril Baille...) qui ont brillé, découvrez le baromètre du groupe, à six mois du Mondial.
Ils ont marqué des points
Thomas Ramos, plus de débat à l'arrière
L'annonce de sa titularisation contre l'Italie à la place de Melvyn Jaminet avait fait beaucoup parler. Mais au fur et à mesure de la compétition, le natif de Mazamet a balayé les interrogations. Avec 84 points marqués, il est devenu le meilleur marqueur français sur une édition du Tournoi. À l'aise face aux perches (87% de réussite sur l'ensemble du Tournoi, avec un 100% pour finir contre le pays de Galles), il a aussi pesé sur le jeu, notamment grâce à une bonne entente avec sa charnière. Il semble s'être installé au sommet de la hiérarchie à l'arrière.
Thibaud Flament, l'éclosion de la doublure
Associé à Paul Willemse dans la cage, Thibaud Flament a aussi été l'une des bonnes surprises du Tournoi tricolore. Jusqu'à présent plutôt habitué à un rôle de finisseur, il s'est fondu sans problème parmi les titulaires. Meilleur plaqueur français (81), deuxième meilleur de la compétition, présent pour gagner les touches, il a brillé par son explosivité et sa puissance. Son bon Tournoi a été récompensé par un doublé d'essais à Twickenham, après une performance remarquable. Preuve de son importance dans ce groupe, il est l'un des trois joueurs français à avoir disputé l'intégralité de chacun des matchs de la compétition (avec Gaël Fickou et Damian Penaud).
Ethan Dumortier, les épaules pour le haut niveau
Une découverte réussie du niveau international. Du haut de ses 22 ans, le bizut Dumortier a honoré lors de ce Tournoi des six nations ses cinq premières sélections en équipe de France. Titularisé à l'aile pour pallier l'absence de Gabin Villière, le jeune Lyonnais a tenu son rang. Auteur de son premier essai dès sa première sélection contre l'Italie, il a de nouveau scoré contre l'Ecosse. Tout n'a pas été parfait, et Dumortier peut encore gagner en prise de risques et d'initiatives, mais il devrait être un candidat sérieux pour le groupe élargi pour préparer le Mondial.
Ils ont confirmé
Jonathan Danty, l'indispensable
L'annonce de son forfait pour le début du Tournoi, après une blessure au genou, avait été le premier coup dur de 2023 pour le XV de France. Dès son retour définitif dans le groupe, pour préparer le match contre l'Angleterre, le centre rochelais a rappelé à quel point il avait manqué. Il a tout de suite retrouvé sa place de titulaire comme numéro 12, apportant toute sa puissance offensivement, et défensivement. L'ancien joueur du Stade Français a été l'un des hommes forts de la victoire historique à Londres. Il a livré une nouvelle bonne prestation contre le pays de Galles, conclue par son troisième essai international. Il a tout pour garder ce statut de titulaire au Mondial.
François Cros, de la stabilité en troisième ligne
De retour en Bleu après une grosse blessure au genou, François Cros a vite été propulsé titulaire pour remplacer le blessé Anthony Jelonch, si brillant. Le Toulousain a aidé à stabiliser une troisième ligne qui a mis du temps à rentrer dans son Tournoi. Impeccable dans les rucks, il s'est aussi illustré en défense, notamment au plaquage (18 contre le pays de Galles, meilleur total du match). Titulaire indiscutable lors du Grand Chelem 2022, il a vite retrouvé ses repères et son plus haut niveau au meilleur moment.
Ils ont perdu des points
Mohamed Haouas, le coup de sang de trop
"C'est maintenant ou jamais, il joue sa place dans le groupe pour le Mondial", avait estimé fin février son ex-entraîneur Olivier Azam dans L'Equipe. Mohamed Haouas avait alors l'occasion rêvée de faire ses preuves, propulsé pilier droit titulaire face à l'Ecosse pour la première fois en un an et demi, afin de pallier la suspension d'Uini Atonio. Mais le Montpelliérain n'a pas saisi sa chance. Au bout d'un quart d'heure de jeu à peine, il a craqué et asséné un coup de casque au demi de mêlée Ben White. Sanctionné d'un carton rouge, son deuxième dans le Tournoi, un record, il a quitté le groupe et a sans doute perdu gros pour son futur en bleu.
Melvyn Jaminet et Yoram Moefana, surclassés par leurs rivaux
Ils se retrouvent dans une position inconfortable. Avec les performances de leurs rivaux Thomas Ramos et Jonathan Danty, Melvyn Jaminet et Yoram Moefana sont aussi les perdants de ce Tournoi. Le premier a vu le staff lui préférer Thomas Ramos à l'arrière. Même pas membre du groupe des 23 lors des trois premières rencontres, il a intégré le banc à la faveur de la blessure de Matthieu Jalibert et n'a joué que sept petites minutes. Le second n'a pas été remarquable au centre, lors de la victoire poussive sur l'Italie, de la défaite en Irlande et du succès sur l'Ecosse. Il a tout de suite été doublé par Jonathan Danty lorsque le Rochelais est revenu de blessure.
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