Top 14 : souverain à domicile contre le Racing 92, Bordeaux-Bègles file en demi-finales et affrontera le Stade français

Pour la quatrième année consécutive, l'Union Bordeaux-Bègles sera au rendez-vous des demi-finales du Top 14. Victorieuse à domicile de son barrage face au Racing 92 (31-17), dimanche 16 juin, au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, l'équipe entraînée par Yannick Bru confirme sa quatrième place en saison régulière et assume son statut de favorite du soir. Trop brouillons, les Franciliens n'ont jamais vraiment pu croire à l'exploit. Pour les vainqueurs, place désormais à la demi-finale contre le Stade français, deuxième du Top 14, au Matmut Atlantique, soit presque à domicile, samedi 22 juin.

Un match brouillon qui bascule sur des détails

Après un début de match approximatif de la part des deux équipes, où seule la pénalité de 60 mètres de Tristan Tedder a animé les premières minutes, ce sont les Bordelo-Béglais qui ont inscrit le premier essai de la rencontre. Bien décalé par Romain Buros, Madosh Tambwe a profité des largesses défensives adverses pour finir sa course dans l'en-but et enfin lancer le match (11-6, 19e). La partie s'est ensuite emballée, les deux équipes ayant chacune une grosse opportunité peu avant la demi-heure de jeu, mais ce sont surtout Maxime Lucu et Tristan Tedder qui ont fait évoluer le score au pied (14-12, 36e).

Avant de rentrer aux vestiaires, le joueur du Racing Vinaya Habosi s'est vu refuser un essai pour un en-avant de passe, tandis que son coéquipier Cameron Woki a été exclu dix minutes sur carton jaune. Une aubaine pour l'UBB, qui a pris ses distances avec l'essai de Maxime Lamothe dans la foulée (21-12, 40e). En seconde période, la botte de Maxime Lucu et l'essai - chanceux - de Romain Buros ont fait la différence, le Racing ne trouvant le chemin de l'en-but que via Max Spring, alors que le score était déjà fait (31-17).

Lucu a brillé, pas la charnière du Racing

Dans un match où les deux équipes ont concédé 11 pénalités chacune et manqué de précision dans les zones de marque, le match s'est joué sur des détails. Si Maxime Lucu a bien manqué deux coups de pied (6/8), il a cherché à mettre beaucoup d'animation dans le jeu de l'UBB, sans forcément trouver la réussite. Mais le demi de mêlée, à force de persévérance, a fini par débloquer la rencontre d'un petit coup de pied par-dessus la défense qui a piégé un Henry Chavancy lobé et symbole d'une ligne de trois-quarts francilienne en dedans. Aux côtés d'un Mateo Garcia au niveau en remplacement de Matthieu Jalibert blessé, ils ont su adapter le jeu des locaux, bien moins fringants qu'à l’accoutumée, mais tout de même auteurs de 31 points.

Tout le contraire du Racing 92, qui a beaucoup souffert de l'absence de son maître à jouer habituel, Nolann le Garrec, lui aussi sur la touche pour blessure. Pas aidés par des avants souvent à la faute (Cameron Woki, Camille Chat et Will Rowlands en tête), Clovis le Bail et Antoine Gibert n'ont pas réussi à peser sur la rencontre. En difficulté dans l'animation, alors que seul Gaël Fickou a tenu son rang dans l'arrière-garde des Ciel et Blanc, les deux demis ont symbolisé un Racing en manque d'idée.

Finalement, l'image de la soirée sera peut-être celle d'un Juan Imhoff en larmes qui, à 36 ans, quittera par la petite porte un club qu'il a rejoint il y a 13 ans. Les joueuses de l'UBB, championnes de France la semaine dernière et présentes en tribunes, ont pu exulter, avant de voir le rugby revenir à Bordeaux dans moins d'une semaine, pour le dernier carré des phases finales.