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Bernard Laporte, la der en "survet" avant de devenir un "pardessus" ?

Ce soir, au Camp Nou de Barcelone, Bernard Laporte va diriger pour la dernière fois son équipe de Toulon, lors de la finale du Top 14 ce soir contre le Racing 92. Après dix-neuf années passées sur les bancs de touche du Bordelais Université, du Stade Français, du XV de France et du RCT, il va fermer la page de cette aventure. Il rêve de la clôturer sur un troisième titre de champion comme coach, avant de se lancer dans la dernière ligne droite de l'élection à la présidence de la Fédération française de rugby.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Bernard Laporte  (BORIS HORVAT / AFP)

D'homme de terrain à homme de dossiers. Bernard Laporte, qui a déjà connu cette transition lorsqu'il a conclu son deuxième mandat à la tête du XV de France en 2007 pour prendre le secrétariat d'Etat aux Sports dans le gouvernement Sarkozy, espère la vivre de nouveau très bientôt. Engagé dans la conquête de la présidence de la FFR, il aspire à en devenir le patron. Après avoir été l'entraîneur de l'équipe de France, après avoir été celui de la meilleure équipe de France (2014) et d'Europe (2013-2014-2015), "Eagle 4" (son surnom attribué lors de son passage au Stade Français) veut présider aux destinés de l'ensemble du rugby national. En finissant avec le Bouclier de Brennus ce soir, il pourrait rester au sommet avant d'essayer d'en gravir un deuxième.

Ce sera votre dernière à la tête du RCT. Cela revêt-il déjà une saveur particulière ?
Bernard Laporte:
"Non. Je suis concentré sur le match. Ce serait à Toulon, peut-être que ça aurait une saveur particulière mais, là, je ne me rends pas bien compte. Mon dernier match, c'est anecdotique. Peut-être que j'aurais des émotions demain (vendredi, NDLR), en me disant que c'est la dernière fois que je monte dans le bus, que je parle aux joueurs etc. C'est quelque chose que j'aime beaucoup, parler aux joueurs, les motiver, les toucher. Quand on est manager, c'est quelque chose qui plaît beaucoup. Je vais y mettre beaucoup d'enthousiasme, beaucoup d'engagement en leur parlant ce soir (jeudi). Demain, il y aura sans doute une petite émotion, pour ma dernière journée en tant que manager. Mais, ce qui est important, c'est que je prépare bien l'équipe et qu'on livre un gros match demain soir. C'est la vie des clubs, qu'il y en ait qui s'en vont, d'autres qui arrêtent, des joueurs qui changent de clubs. C'est la loi du monde professionnel."

Vous souligniez que Toulon était la meilleure attaque au nombre d'essais inscrits. Aura-t-on une finale débridée ?
B.L.:
"Des finales, c'est comme ça, parfois il y a des essais, parfois non. Ca dépend des matches et on n'est pas tout seul. Si le Racing veut qu'on marque beaucoup d'essais demain, je suis d'accord (rires). C'est ça, le charme du rugby, on ne sait jamais ce qu'il va se passer à l'avance. Donc est-ce que ce sera fermé ? Je crois que ce sont deux équipes qui jouent, il suffit de regarder les demi-finales. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la même chose. C'est sûr que, au début, on se regarde un petit peu, personne n'ose se découvrir. Mais tous les matches de rugby, c'est comme ça."

Quel oeil portez-vous sur la saison du Racing ?
B.L.:
"Le Racing fait une grosse saison. Pour le moment, ils ne sont pas arrivés à gagner donc, pour eux, c'est particulièrement important. Nous, on va tout faire pour qu'ils attendent encore une saison. Mais je peux vous dire que ce qu'a accompli Toulon, personne ne le refera. J'en suis convaincu, je peux le signer. Je mourrai vieux mais je ne le reverrai pas. C'est pour ça qu'on est fier de ça."

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