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Rugby : "On devrait avoir de belles années à venir pour le rugby à Nice", estime Régis Brandinelli, le président du Stade Niçois

Le club de rugby de Nice, ville qui accueille ce week-end les demi-finales du Top 14, évolue en Nationale, le troisième échelon du rugby français.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les joueurs du Stade Niçois lors du match contre le Valence Romans Drôme Rugby, le 10 avril 2022. (HERVE COSTE / MAXPPP)

Un coup de projecteur sur la passion pour le rugby sur la Côte d'Azur. Nice et l'Allianz Riviera accueillent depuis vendredi 17 juin les deux demi-finales du Top 14. Un vent d'ovalie dans une ville habituée à vibrer pour le football, mais qui sait aussi pousser derrière son équipe de rugby. Dans les années 1980, un club niçois, aujourd'hui disparu, avait atteint les demi-finales du championnat, preuve du glorieux passé du rugby dans la ville. Régis Brandinelli, président du Stade Niçois Rugby, revient sur la place du ballon ovale à Nice, et évoque les perspectives futures pour le club.

franceinfo: sport : Quelle place occupe le rugby à Nice ? Cette place a-t-elle évolué depuis dix ans que vous êtes dans l'équipe de gouvernance du Stade Niçois ?

Régis Brandinelli : Il y a toujours eu une histoire et une appétence pour le rugby à Nice. La chose qui a évolué, par rapport à avant, c’est qu’on n’avait pas le niveau, on ne jouait pas au bon niveau pour que le public s’embrase tout le week-end. Mais aujourd’hui, ça change. On est remonté de trois divisions en cinq ans, on a atteint un meilleur niveau, et aujourd’hui, grâce à ça, on a de plus en plus de monde et un engouement qui revient.

Comment avez-vous accueilli le fait que Nice ait été choisie pour les demi-finales ?

La nouvelle a été très bien accueillie. Un week-end comme celui-là fait énormément de bien et apporte énormément de plaisir à tout le monde, donc c’est bien pour nous. Je pense que le rugby reprend sa place à Nice, et c’est intéressant à voir et à vivre. C’est génial, on devient pendant quelques jours le centre du rugby français. C’est une chance exceptionnelle pour Nice, les amoureux du rugby niçois, les Alpes-Maritimes. Et ça veut dire quelque chose, c'est significatif d’accueillir les phases finales. 

C'est aussi un coup de projecteur sur le rugby du sud-est ? Car quand on parle de rugby, ce n'est pas forcément à Nice et à la région que l'on pense.

Pourtant, la région sud-est est une grosse région de rugby, avec Toulon évidemment, mais Nice aussi. Nice a accueilli les phases finales du championnat en 1983, a remporté le challenge Yves-du-Manoir en 1985. Le club a été créé en 1912 et a longtemps évolué au plus haut niveau. On n'a pas réussi à passer le virage du professionnalisme dans les années 2000, ce qui fait qu’on a pris un retard important. Mais il y a un public à Nice, il y a des amoureux du ballon ovale, il y a de bons joueurs du rugby. Il y a tout ce qu’il faut pour que Nice redevienne une place forte du rugby.

C'est important de maintenir ce lien avec le public et la ville pour le futur, notamment dans l'optique de la Coupe du monde 2023 ?

Exactement, Nice va accueillir quatre matchs de Coupe du monde en 2023. C’est important de faire le lien avec les supporters locaux. Il y a un environnement qui est très favorable pour qu’on puisse se développer. Le fait que Nice ne soit pas en Top 14 ou en Pro D2, c’est presque une anomalie par rapport à la taille de la ville et l’histoire du rugby. On a tout reconstruit dans le club aujourd'hui pour qu’on soit prêt, on a une formation de premier rang, de plus en plus de joueurs dans les sélections françaises de jeunes, des résultats plutôt bons. Quand on mélange un peu tout ça, on se dit qu’on devrait avoir de belles années à venir pour le rugby à Nice.

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