Top 14 : pourquoi Toulouse-La Rochelle est le nouveau classique du rugby français ?

Le Top 14 cherche son Clasico. Si l'opposition PSG-OM colle encore et toujours à la Ligue 1, les Toulouse-Stade français ne font plus se lever les passionnés du ballon ovale. Les yeux se tournent désormais vers le Stade rochelais qui, grâce à ses résultats, ses stars et son public, s'est imposé comme le rival naturel du Stade toulousain. Avant les retrouvailles entre les deux clubs, dimanche 23 octobre, à 21 heures au stade Ernest-Wallon de Toulouse, franceinfo : sport s'est demandé pourquoi ce choc est devenu le nouveau classique du rugby français. 

Parce que ce sont les deux meilleurs clubs français actuels

Respectivement premier et deuxième du Top 14, Toulouse (28 points) et La Rochelle (22 points) font partie des ténors du rugby hexagonal depuis plusieurs saisons. Club au plus grand palmarès en France, le Stade toulousain a connu un trou d'air après ses titres de champion de France en 2011 et 2012, comblé par son nouveau sacre national en 2019, puis par son doublé championnat-coupe d'Europe en 2021. Cette année-là, l'ogre toulousain y avait raflé ses nouveaux trophées contre... La Rochelle. 

En constante progression depuis leur remontée dans l'élite en 2014, les Maritimes ont fini par casser le plafond de verre en succédant aux Toulousains au palmarès de la Champions Cup face au Leinster (24-21), le 28 mai dernier. Après avoir décroché un trophée européen, Ronan O'Gara et ses hommes rêvent maintenant de soulever le bouclier de Brennus. 

fois sur 14 possibles donc !

Toulouse et La Rochelle ont même été les leaders 6 fois sur 7 journées dont 5 fois pour le @StadeToulousain !

Un avant-goût de finale @top14rugby ce dimanche à 21H05 sur CANAL+ ? #STSR pic.twitter.com/NSFhTQG3j5

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 20, 2022

Parce qu'il y a des internationaux à la pelle

Pour arriver à leurs fins, les deux locomotives peuvent compter sur des effectifs riches en internationaux. Outre le meilleur joueur du monde, Antoine Dupont, Toulouse compte dans ses rangs plusieurs cadres du XV de France comme Anthony Jelonch, Julien Marchand ou encore Peato Mauvaka. Neuf Toulousains ont été retenus par Fabien Galthié pour la tournée d'automne, dont le demi d'ouverture Romain Ntamack qui a repris l'entraînement collectif jeudi. Il pourrait être l'invité surprise à Ernest-Wallon. En son absence, Thomas Ramos a brillé à l'ouverture, preuve qu'Ugo Mola ne manque pas d'options offensives. 

La Rochelle n'est pas en reste avec son capitaine Grégory Alldritt, auteur d'un superbe début de saison, et des internationaux confirmés (Uini Atonio, Jonathan Danty, Teddy Thomas) ou prometteurs (Pierre Bourgarit, Yoan Tanga). Un parfum d'équipe de France planera donc dimanche, avant la période des doublons, qui rebattra un peu les cartes du Top 14.

Parce qu'il existe une malédiction

Si le public du stade Marcel-Deflandre à La Rochelle est considéré comme le meilleur de France (71 matchs consécutifs à guichets fermés, série en cours depuis le 2 janvier 2016), le peuple rouge et noir sera au rendez-vous dimanche avec un stade Ernest-Wallon également plein. Prometteuse dans les tribunes, la bataille s'annonce encore plus rude sur le terrain. Les Maritimes restent sur sept défaites de rang contre les Toulousains, la dernière en date, cet été, en barrage du Top 14 (33-28). Une mauvaise série qui pourrait s'étendre dimanche, alors que l'unique victoire des Maritimes en terres toulousaines remonte à mars 2017.

Cette malédiction rochelaise pourrait desservir l'image de nouveau classique du rugby français. Il n'en est rien. Après tout, l'Olympique de Marseille n'a battu qu'une seule fois le Paris Saint-Germain sur les dix dernières années. La Rochelle a encore un peu de marge.