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Ecosse-France : l'insouciance des jeunes pousses bleues, deux périodes aux antipodes et une indiscipline fatale... Ce qu'on a aimé et moins aimé

Malgré 40 premières minutes très réussies, le XV de France s'est incliné en Ecosse (25-21), puni par son indiscipline et un retour des vestiaires trop timoré.
Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Faure
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Louis Bielle-Biarrey aplatit le deuxième essai des Bleus, lors du match Ecosse-France, au stade Murrayfield, à Edimbourg, le 5 août 2023. (PAUL ELLIS / AFP)

Comme annoncé par Fabien Galthié dans la semaine, le XV de France a "matché" à Edimbourg (Ecosse), samedi 5 août à Murrayfield, avant de s'incliner (25-21). Mais il l'a fait sur courant alternatif, soufflant le chaud durant 40 minutes, avant de se faire climatiser après la pause. Un premier match amical qui ne donne pas de grands enseignements sur la suite pour les Bleus, mais qui permet de mettre en lumière certains aspects du jeu tricolore.

On a aimé...

Des bizuths comme des grands

Pour leur entrée dans le grand bain du rugby international, Louis Bielle-Biarrey, Emilien Gailleton et Pierre Boudehent n'ont pas souffert de la comparaison avec leurs aînés à Murrayfield. Très en jambes, les deux trois-quarts ont sorti les cannes en première période pour mettre le feu dans la défense écossaise. Les deux premiers essais sont d'ailleurs largement de leur fait.

Plus adepte du travail de l'ombre, Pierre Boudehent n'a pas été en reste. Avec quatre ballons portés et 24 mètres parcourus, il a imposé sa puissance, malgré un ballon perdu au contact. Il s'est surtout signalé défensivement, avec 12 plaquages réussis (pour deux manqués) et une bonne activité pour gêner les mauls adverses.

Une première période de rêve

Les 40 premières minutes terminées avec un avantage de 18 points : même les plus ambitieux n'avaient certainement pas prévu de tels débuts pour le XV de France. Trois essais inscrits et une défense de fer, les Bleus ont déroulé à Murrayfield. Après avoir concédé les trois premiers points du match, les hommes de Fabien Galthié ont étouffé le XV du Chardon grâce à leur agressivité.

Impériaux en touche, les avants ont permis de bonifier les pénalités obtenues et à l'équipe de France de jouer avec ambition, choisissant plusieurs fois la touche plutôt que les points, signe de la confiance qui règne dans le groupe France.

On a moins aimé…

Une deuxième période au supplice

Fabien Galthié l'avait annoncé à la mi-temps, les Bleus s'attendaient à une réaction écossaise après la pause. Ils ont été servis. Dépassés par la furia des locaux au retour des vestiaires, les coéquipiers du capitaine Brice Dulin ont subi les assauts adverses, ne marquant aucun point lors des 40 dernières minutes.

Même après le carton rouge de Zander Fagerson, la France a continué à reculer, jusqu'à finalement passer derrière au score. La lourde préparation physique réalisée en amont a certainement laissé des traces et peut expliquer une telle baisse de régime, mais le constat est là : au pays des championnats du monde de cyclisme, les Français ont déraillé.

L'indiscipline tricolore

Avec cinq pénalités concédées à la mi-temps, le XV de France s'est montré relativement discipliné en première période. La seconde, en revanche, a vu les Bleus être pénalisés à neuf reprises, beaucoup trop pour le niveau international. Des fautes évitables, qui ont permis aux Ecossais de maintenir une pression quasi-constante dans le camp français et d'empêcher les Bleus de mettre de la continuité dans leur jeu.

En mêlée aussi, le XV de France a souffert. Pénalisés à deux reprises et sanctionnés de trois bras cassés, les avants tricolores ont été dominés dans ce secteur de jeu, avant de se rebeller dans les derniers instants du match.

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