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Mondial de rugby : "On fait revivre le ballon", se réjouit l'ancien international Patrick Tabacco après la victoire des Bleus

Le troisième ligne revient sur la victoire de l'équipe de France contre l'Argentine, samedi.

Article rédigé par franceinfo - propos recueillis par Camille Adaoust
France Télévisions
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Temps de lecture : 2 min
L'équipe de France de rugby célèbre sa victoire face à l'Argentine en phase de poules de la Coupe du monde, à Tokyo, le 21 septembre 2019. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Une première mi-temps française, une seconde argentine et un suspense insoutenable. Samedi 21 septembre, les Bleus ont battu les Pumas (23-21) lors de leur premier match en Coupe du monde, à Tokyo (Japon). L'ancien international français Patrick Tabacco salue un jeu "propre" et "agressif", mais souligne auprès de franceinfo qu'il reste "du travail" jusqu'au choc face à l'Angleterre.

Franceinfo : Qu'avez-vous pensé de ce match ? 

Patrick Tabacco : C'était un match fou. Je suis très heureux que l'équipe de France ait réussi cette performance. Pendant la première mi-temps, on a vu une équipe propre, agressive, qui avançait. Elle jouait juste et debout. A côté de ça, les coups de pieds de Romain Ntamack étaient millimétrés comme pouvaient l'être ceux de Jonny Wilkinson. A la pause, on croyait que les Français avaient plié le match. Mais dans les vestiaires, ils ont sûrement eu un discours positif, d'où le relâchement en deuxième mi-temps. Les Argentins, eux, sont sortis d'un vestiaire où ils ont dû se faire secouer. Ils ont donc inversé la donne et sont devenus plus agressifs. Les Français étaient plus fatigués, on les a vus marcher. Dans cette seconde mi-temps, on n'était plus aussi toniques.

Quels ont été les points faibles du XV de France ? 

La mêlée française a été sanctionnée à plusieurs reprises. En touche aussi, on a eu des difficultés. Avec l'alignement mis en place, je pensais qu'on allait perturber l'adversaire en contre, mais on n'a volé aucun ballon. C'était une grosse déception.  Et puis, l'équipe était fatiguée à la seconde mi-temps. Il y a un travail à faire là-dessus. C'est une nécessité que le groupe arrive à tenir l'intensité de sa première période sur 80 minutes.

Les Bleus ont finalement remporté le match. Qu'est-ce qui a fait la différence, selon vous ? 

On a vu des joueurs qui, au contact, ont quand même fait vivre le ballon plutôt que de passer par le sol. Jefferson Poirot, Maxime Médard ou encore Charles Ollivon ont fait des passes avant d'être plaqués. Ça crée un jeu plus rapide, plus aéré et dynamique. Plus on multipliera ces attitudes, plus on créera des désordres dans la défense adverse et on la mettra en danger. Cette politique du jeu debout me plaît beaucoup, elle paye. On fait la différence comme ça.

Vous voyez une amélioration par rapport aux dernières années ?

Oui, avant on jouait trop lent, tout le temps au sol. Les adversaires avaient le temps de se replacer et on y perdait trop d'énergie. Là, j'ai l'impression qu'on fait revivre le ballon, qu'on retrouve notre "french flair". Par le passé, c'est un match qu'on aurait perdu. J'ai tendance à croire que là, les planètes sont alignées (rires). L'équipe travaille ensemble depuis deux mois et demi. On ne joue plus qu'avec des individualités mais on sent un esprit d'équipe se former. Ils se connaissent bien. Il y a un potentiel par rapport au passé. On espère qu'il s'exprimera de plus en plus, jusqu'à un apogée face à l'Angleterre !

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