Rugby : avec un grand Antoine Dupont, le XV de France balaie le Japon pour son retour au Stade de France

Mené par Antoine Dupont, le XV de France a facilement disposé du Japon (52-12), samedi au stade de France, pour son premier match de la tournée d'automne.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Antoine Dupont face au Japon le 9 novembre. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Cela faisait bien longtemps qu'on avait vu un XV de France aussi fringant. Depuis la démonstration au Pays de Galles (45-24) en mars lors du Tournoi des six nations peut-être, voire lors de la Coupe du monde en France, il y a plus d'un an. Avec le retour d'Antoine Dupont et malgré quelques changements, le XV de France a livré une prestation très aboutie face au Japon au stade de France, samedi 9 novembre pour s'imposer facilement 52-12.

Avec cinq modifications majeures dans son XV de départ (Tevita Tatafu, Alexandre Roumat, Théo Attissogbe, Emilien Gailleton et Léo Barré titulaires), Fabien Galthié souhaitait favoriser "l'émulation" au sein du groupe France. Cela a parfaitement fonctionné samedi.

Dupont, Bielle-Biarrey et Mauvaka enflamment les Bleus

A la faveur d'une grosse entame de match, les Bleus menaient 31-0 à la mi-temps face à des Japonais dépassés par la vitesse d'exécution des Français. Quatre des cinq essais l'ont été par une séquence au squelette similaire : un décalage rapide sur l'aile gauche, et une percée de Louis-Bielle-Biarrey, soit conclue par lui (4e et 28e), soit par Emilien Gailleton (10e) et Alexandre Roumat (20e).

En l'absence de Damian Penaud, forfait de dernière minute, le jeune ailier a été le détonateur principal sur les ailes. "En début de match, on a réussi à transformer quasiment toutes nos possessions en points. On a réussi à bien défendre avec plusieurs grosses séquences. Pour un match de reprise face à une équipe qui nous a opposé beaucoup de rythme, on a été consistants", a jugé Fabien Galthié au micro de TF1.

En face, les Japonais, hormis quelques sursauts dont un essai refusé pour un en-avant, se sont heurtés à un pack français infranchissable incarné par Emmanuel Meafou ou Jean-Baptiste Gros. Mais si les Bleus se sont autant facilité la tâche, difficile de ne pas y avoir la patte d'Antoine Dupont. Le capitaine des Bleus, qui était absent avec le XV de France depuis la Coupe du monde pour préparer les Jeux, transfigure le jeu français, beaucoup plus prévisible en son absence.

Chisteras, pénalités jouées rapidement, cadrages-débordement : le demi de mêlée toulousain a mis l'équipe de France sur un rythme de croisière en déclenchant toutes les actions décisives. A ses côtés, Thomas Ramos a bien suppléé Romain Ntamack, avec un jeu au pied assez précis (6/8) et à bon escient. 

Une mise en route avant les All Blacks

Face à une oppposition rapidement dépassée physiquement, Peato Mauvaka (34e) et Jean-Baptiste Gros (42e) ont ajouté des essais en force, avant que les Bleus ne gèrent leur avance jusqu'à la fin, encaissant tout de même deux essais (50e et 61e). Si Tevita Tatafu et Théo Attisogbe ont été assez discrets, Yoram Moefana et Emilien Gailleton, qui ont remplacé au centre Gaël Fickou et Jonathan Danty, ont marqué des points, tout comme Paul Boudehent, auteur d'un doublé pour plier l'affaire (54e et 65e).

Avec cette victoire convaincante, le XV de France lance sa saison 2024-2025 de manière idéale. Régénéré par le retour de Dupont, le groupe France confirme que son vivier est conséquent au plus haut niveau et que Fabien Galthié est prêt à bousculer ses cadres pour la saison à venir.  Le prochain match de la tournée d'automne face à la Nouvelle-Zélande, samedi prochain, sera un test d'une autre envergure pour savoir précisément le niveau de ce XV de France. "On a un nouveau système en attaque et en défense, mais mettre plus de 50 points aux Japonais pour un match de reprise, c'est très satisfaisant. Les Blacks, c'est un très gros morceau qu'il faudra bien préparer", conclut Louis Bielle-Biarrey à TF1.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.