Mondiaux de ski alpin 2023 : Clément Noël, Tessa Worley, Johan Clarey... Ces Français qui visent les sommets à domicile
C'est le point d'orgue de la saison blanche. Lundi 6 février, le combiné femmes (super-G et slalom) lance les championnats du monde de ski alpin qui se déroulent en France, à Courchevel (courses masculines) et à Méribel (féminines). Si Mikaela Shiffrin et Marco Odermatt dominent aisément la saison de Coupe du monde, les Bleus auront leur mot à dire durant cette quinzaine. Franceinfo: sport vous présente les quatre principales têtes d'affiche tricolores de ces Mondiaux à la maison.
Clément Noël, un doublé historique en ligne de mire
Il est désormais le chef de file de cette sélection tricolore. A seulement 25 ans, Clément Noël peut se targuer d'avoir déjà tout remporté ou presque dans sa discipline. Champion olympique de slalom à Pékin il y a tout juste un an, il compte pas moins de dix victoires en Coupe du monde, la dernière remontant au 24 janvier dernier. En l'emportant à Schladming, le skieur de Val d'Isère a relevé la tête à deux semaines des Mondiaux avant un quatrième abandon cet hiver, samedi à Chamonix. Le Français vit une saison poussive, avec un seul podium et deux timides tops 8 sur les huit premières courses.
"Je n'ai jamais vraiment douté que j'avais le niveau pour revenir parmi les meilleurs, mais j'étais frustré par ce début de saison où tout s'imbriquait dans le mauvais sens", déclarait-il après son succès en Autriche. D'autant plus qu'une victoire à Schladming, surnommée "La Mecque des slalomeurs", est une vraie consécration dans la carrière d'un spécialiste des piquets. Idéal pour "effacer les doutes" avant d'aborder ces Mondiaux en France où il visera, le dimanche 19 février, le seul titre qui manque à son palmarès. Et en cas de sacre, il signerait un doublé inédit (JO-Mondiaux) dans l'histoire du ski français.
Tessa Worley, une dernière dorée pour la route ?
Après avoir participé à ses derniers Jeux olympiques en février 2022, Tessa Worley s'apprête à vivre sa dernière danse à l'occasion des championnats du monde. Et avec les Mondiaux, la skieuse du Grand-Bornand a une histoire particulièrement riche. Double lauréate du géant en 2013 (Schladming) et 2017 (Saint-Moritz), la Haut-Savoyarde, également tenante du titre du petit globe de la spécialité, connaît très bien les spécificités de cette fameuse "course d'un jour".
Elle comptera donc sur son expérience, forte de ses 16 victoires en carrière qui en font la troisième meilleure géantiste de l'histoire chez les femmes, alors qu'elle réalise une saison discrète (aucun podium en 13 courses). Rien de mieux qu'un super-G et un géant sur la piste du Roc de Fer de Méribel, prévus les 8 et 16 février, pour boucler la boucle.
Johan Clarey, le "papy" qui fait plus que résister
Décidément, il vieillit aussi bien qu'un millésime bordelais. A 42 ans, Johan Clarey ne cesse, saison après saison, de repousser les barrières de l'âge. Dans le milieu, tous ses compères et toutes ses consœurs avouent leur admiration pour le vétéran du circuit. Car s'il est aujourd'hui connu pour être le plus vieux skieur en activité, il est surtout devenu, il y a moins de trois semaines, sur la célèbre Streif de Kiztbühel, le plus vieux skieur à monter sur un podium de Coupe du monde.
Sur la terrible pente autrichienne, et alors qu'elle effraie n'importe quel jeune néophyte se présentant dans le portillon de départ, il est comme un poisson dans l'eau. Joan Clarey a signé presque la moitié de ses podiums (11) en Coupe du monde à Kitzbühel (4 en descente et 1 en super-G). Pour autant, et c'est ici tout le paradoxe du vice-champion olympique de la discipline, il n'a jamais gagné en 251 départs toutes épreuves confondues. La descente des Mondiaux, programmée le dimanche 12 février, résonne donc comme son ultime grand défi.
Alexis Pinturault, en quête de renaissance à la maison
L'Eclipse, il la connaît sur le bout des spatules. La piste qui accueillera l'ensemble des courses masculines de ces Mondiaux n'a plus le moindre secret pour Alexis Pinturault, l'enfant de Courchevel. En tout cas, depuis ce 17 mai 2018, date à laquelle la FIS (Fédération internationale de ski) avait retenu officiellement Courchevel-Méribel pour l'organisation des Mondiaux 2023, lui-même n'a cessé d'y penser et de s'y préparer.
Quelques mois après avoir envisagé une éventuelle retraite, le natif de Moûtiers est reparti sur une année de transition. Sans pression de résultats, il a donc retrouvé ce plaisir qui lui manquait tant sur les pistes. Malgré un seul podium cet hiver (super-G de Beaver Creek), Alexis Pinturault se présente donc à "ses Mondiaux de Courchevel" en confiance. Avec le combiné alpin (le 7 février), le super-G (le 9 février), le géant (le 17 février) et le slalom (19 février), ses cartes seront multiples pour rêver d'un titre à la maison. Saura-t-il les abattre le Jour J ?
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