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Coupe Davis : France-Suisse, duel au sommet

Pour la première fois de l'histoire, la France retrouve la Suisse en finale de la Coupe Davis ce week-end à Villeneuve-d'Ascq. L'occasion de se mesurer au duo de choc Federer-Wawrinka. Analyse et comparaison des forces et faiblesses de chaque équipe avant ce rendez-vous historique.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Roger Federer et Jo-Wilfried Tsonga seront les leaders de leurs équipes respectives en finale de la Coupe Davis © REUTERS/Toby Melville)

Sur le papier, cette finale de Coupe Davis est alléchante... Le numéro 2 mondial - et l'un des meilleurs joueurs de tous les temps - Roger Federer, et son compatriote numéro 4 mondial, Stanislas Wawrinka, défient l'une des plus brillantes générations françaises de l'histoire, assoiffée de titres. Les jeux sont serrés, les pronostics difficiles, cela dépendra en grande partie de l'état de forme de chacun, mais les Bleus peuvent s'appuyer sur une histoire glorieuse en Coupe Davis, à défaut d'avoir l'avantage en individuel (voir infographie ci-dessous). L'une des clés de cette finale, bien sûr, demeure l'état de forme de Federer, aligné pour le deuxième simple ce vendredi, malgré des douleurs au dos. Il semble aller de mieux en mieux, mais impossible pour l'heure de prendre des paris définitifs quant à sa participation au choc.

Pour l'anecdote, la France mène face à la Suisse dans les confrontations directes entre les deux nations en Coupe Davis, 10 victoires à 2. Mais les deux équipes ne se sont jamais affrontées en finale.

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Le sort des Suisses dépend de deux champions

L'équation est simple pour les hommes du capitaine suisse Séverin Lüthi. Si ses deux champions, Roger Federer et Stanislas Wawrinka, sont en forme, le chemin sera moins difficile. Les deux hommes, 18 titres en Grand Chelem à eux deux, dont 17 pour le seul Federer, joueront tous les simples de la finale. Et si Federer n'est pas encore à 100 %, sa rage de gagner le dernier titre qui manque à son immense carrière pourrait lui permettre de surmonter ses douleurs au dos. Car derrière eux, et sans leur faire injure, les seconds couteaux Marco Chiudinelli et Michael Lammer - respectivement 198e et 513e joueurs mondiaux - ne semblent pas avoir l'étoffe pour inquiéter les Français. Malgré tout, le capitaine suisse a choisi d'aligner ses deux seconds couteaux en double samedi. L'événement pourrait les transcender.

Les Français ont soif de victoire

Côté français, la motivation n'est pas difficile à trouver. Cette génération talentueuse court après un titre majeur depuis des années ; Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Gaël Monfils, Julien Benneteau et Gilles Simon n'ont aucun titre en Grand Chelem à leur actif. Et la défaite en finale face à la Serbie de Novak Djokovic en 2010 a laissé comme un goût d'inachevé (même si Tsonga et Benneteau n'en étaient pas). Les Tricolores - tous les cinq parmi les 27 premiers mondiaux au classement ATP - semblent monter en régime ces derniers mois, et ils sont capables de coups d'éclat. Et il en faudra pour mettre à mal la motivation d'un Roger Federer qui court après le dernier titre qui manque à son incroyable carrière.

La force de l'expérience collective

Sans nul doute, le palmarès en Coupe Davis parle pour la France. Neuf victoires à zéro (voir infographie ci-dessus), 16 finales en tout et des exploits et joueurs qui ont marqué l'histoire de la compétition. En Coupe Davis, l'ombre des "glorieux anciens" - Henri Leconte, Yannick Noah, Guy Forget... - plane toujours au-dessus des joueurs actuels. L'exploit de 1991 face aux États-Unis d'Andre Agassi et Pete Sampras, celui de 1996 face aux Suédois de Stefan Edberg et Tomas Enqvist sont loin aujourd'hui, mais ils peuvent inspirer cette génération avide de succès. En face, la Suisse n'a jamais brillé en Coupe Davis, et Roger Federer n'a pas toujours - et c'est un euphémisme - privilégié cette aventure nationale. Autant de facteurs qui pourront jouer au moment d'entrer sur le terrain, tant l'issue de cette finale paraît incertaine...

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