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Paul-Henri Mathieu : "Je suis très honoré et très fier d'avoir été choisi" capitaine de l'équipe de France masculine de tennis

L'ancien joueur de tennis Paul-Henri Mathieu a été nommé vendredi par la fédération à la tête de l'équipe de France et conduira aussi la délégation masculine lors des Jeux olympiques de 2024 à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Paul-Henri Mathieu sur le podium du Tour de France 2019. Photo d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

"Je suis très honoré et très fier d'avoir été choisi parmi de nombreux candidats", a témoigné vendredi 17 novembre sur franceinfo l'ancien joueur de tennis Paul-Henri Mathieu, qui a été nommé par la Fédération française de tennis capitaine de l'équipe de France et qui conduira également la délégation masculine lors des Jeux olympiques 2024 à Paris.

Paul-Henri Mathieu voit dans cette désignation une "reconnaissance" de sa carrière et une "vraie continuité de la mission" qu'il avait jusqu'à présent à la fédération en tant qu'entraîneur et directeur du haut niveau. Le nouveau capitaine se dit "optimiste" pour la Coupe Davis et les JO 2024. Il y a "une vraie émulation" entre "les jeunes qui poussent et les anciens qui sont toujours là", se réjouit Paul-Henri Mathieu.

franceinfo : Comment vous sentez-vous après avoir été désigné capitaine de l'équipe de France de tennis ?

Paul-Henri Mathieu : Ça fait quelque chose, je ne vous le cache pas. Je suis très honoré, très fier d'avoir été choisi parmi de nombreux candidats. Forcément, il y a aussi un petit peu d'émotion de pouvoir être le leader de cette équipe et très excité pour la suite.

"Il y a un peu de reconnaissance par rapport à ma carrière passée, même si j'ai pris ma retraite il y a quelques années."

Paul-Henri Mathieu, capitaine de l'équipe de France de tennis

à franceinfo

Je suis pleinement investi maintenant au sein de la fédération depuis deux ans et demi à plein temps, où j'ai créé un vrai lien avec les joueurs et leur staff. Je faisais partie de l'équipe de France parce que Sébastien Grosjean m'avait demandé d'être entraîneur. Donc pour moi, c'est une vraie continuité de la mission que j'avais, avec plus de responsabilités.

Il y a la Coupe Davis d'un côté, les Jeux olympiques de l'autre. Ce sont les deux objectifs prioritaires de l'année prochaine. Est-ce que vous êtes optimiste ?

J'ai envie d'être optimiste. En tout cas, il y a une vraie émulation qui s'est créée avec des joueurs depuis maintenant deux ans. Il y a un an et demi, deux ans, quand je suis arrivé à la fédération, on avait peur de ne pas remplir le quota pour les Jeux olympiques. Je pense qu'aujourd'hui, on peut s'avancer : on pourra remplir ce quota-là. Et on a comme objectif aujourd'hui d'aller chercher une médaille, ou plusieurs. Je suis très ambitieux pour les joueurs. Je pense qu'il ne faut pas se fixer de limites. Il y a des jeunes qui poussent, des anciens qui sont toujours là, qui résistent. Et ça crée une magnifique émulation entre eux.

Vous avez 12 joueurs qui font partie du top 100 mondial. Vous avez un formidable réservoir. Quelle va être votre priorité ? Plutôt les jeunes, ou plutôt les anciens ?

La priorité, c'est de mettre les meilleurs sur le terrain. Toutes les générations aujourd'hui sont performantes et ça crée une vraie émulation. C'est génial aujourd'hui de voir des jeunes pousser et enfin arriver. On a quand même deux joueurs quasiment dans les 20 meilleurs joueurs du monde, ce qu'on n'avait plus eu depuis un moment, avec Adrian Mannarino (22e) et Hugo Imbert (20e), un numéro un français. Je pense aussi à Arthur Fils (36e), Luca Van Assche (66e), qui est derrière. Il y a Gaël Monfils (77e) au contact.

"Il y a une douzaine de joueurs dans les 100 meilleurs joueurs du monde. Je pense qu'il faut faire attention à tout le monde parce qu'il y aura une sélection à faire pour le premier tour de Coupe Davis qui se déroulera en février."

Paul-Henri Mathieu, capitaine de l'équipe de France de tennis

à franceinfo

Ensuite, il y aura les Jeux olympiques. Et les Jeux olympiques, ce n'est pas une sélection, c'est sur inscription. Donc ça sera forcément les mieux classés qui pourront disputer les Jeux olympiques. Et on connaîtra les inscriptions officielles le lendemain de Roland-Garros 2024. En double, c'est un chantier. On a Edouard Roger-Vasselin, qui va disputer demain la demi-finale du Masters, qui est dans les dix meilleurs joueurs du monde, vraiment bien installé aujourd'hui. Il va jouer avec Nicolas Mahut l'année prochaine tout au long de l'année, avec comme objectif, bien évidemment, les Jeux olympiques. Ensuite il faut essayer de pousser les joueurs de simple à jouer le double dès qu'ils le peuvent parce qu'on vise plusieurs médailles. Cela peut être aussi une médaille potentielle avec deux joueurs de simple qui peuvent très bien jouer en double, surtout sur terre battue.

Votre défaite lors du dernier match en finale de Coupe Davis contre la Russie en 2002, est-ce qu'elle est oubliée ?

On n'oublie jamais ce genre de moments. J'ai voulu jouer au tennis aussi pour vivre des émotions comme ça. Alors parfois, elles sont très difficiles à accepter quand il y a une défaite en Coupe Davis. Mais c'est aussi ce qui m'a donné envie de jouer. C'est cette Coupe Davis qui m'a donné envie de devenir joueur professionnel. J'ai connu des moments en Coupe Davis un petit peu plus glorieux aussi. Mais ça fait partie aussi, malheureusement, d'une carrière d'un sportif de haut niveau.

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