Masters : "Si rien ne change, il est probable que je ne revienne pas", prévient Coco Gauff face aux droits des femmes et des LGBT en Arabie saoudite

Le Masters féminin commence samedi, en Arabie saoudite, un pays peu ouvert à l'égalité des sexes et aux droits des LGBT.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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L'Américaine Coco Gauff, lors du tournoi de Pékin (Chine), le 6 octobre 2024. (ZHANG LONG / AFP)

Le Masters féminin n'en finit plus de faire parler. Le dernier gros tournoi de la saison, qui rassemble les huit meilleures joueuses de l'année, débute samedi 2 novembre pour s'achever samedi 9 novembre, à Riyad, en Arabie saoudite, un royaume connu pour le manque de droits pour les femmes et les LGBT. Dès la signature d'un contrat de trois ans entre le circuit professionnel WTA et la Fédération saoudienne, des voix, notamment celles des légendes du tennis Martina Navratilova et Chris Evert, s'étaient élevées contre le choix du pays organisateur. Vendredi 1er novembre, Coco Gauff, la numéro 3 mondiale, a pris position.

"Je vous mentirais si je disais que je n'avais aucune réserve... Une des choses que j'ai dites [lors des échanges en amont du tournoi], c'est que quitte à venir ici, on ne pouvait pas se contenter de jouer et repartir. On doit avoir un vrai programme, un vrai plan", a déclaré l'Américaine de 20 ans en conférence de presse. Le royaume saoudien est souvent critiqué par des ONG, comme Amnesty international notamment, pour ses violations des droits humains, notamment envers les femmes.

"Le sport peut être une façon d'ouvrir des portes pour les gens"

Pour la vainqueure de l'US Open 2023 qui, par le passé, s'est engagée dans son propre pays sur la question des droits des minorités, le sport peut contribuer à faire avancer certains combats."Evidemment, je suis parfaitement au courant de la situation [en matière de droits humains] ici en Arabie saoudite. Ma vision des choses est que le sport peut être une façon d'ouvrir des portes pour les gens... Je pense que pour vouloir des changements, vous devez constater les choses par vous-mêmes", a-t-elle poursuivi.

"Si je me sens mal à l'aise ou si j'ai l'impression que rien ne change, alors il est probable que je ne revienne pas", a-t-elle ajouté, précisant que ses discussions en amont avaient notamment porté sur les droits des femmes mais aussi des LGBT.

Egalement interrogée, la numéro un mondiale, la Biélorusse Aryna Sabalenka, a, elle, affirmé n'avoir "aucun problème à jouer ici". "Je suis venu faire un match exhibition avec Ons (Jabeur, l'an dernier) et j'ai vu que tout était plutôt relax... Les efforts qu'ils mettent en œuvre pour le sport féminin, c'est incroyable et je suis réellement impressionnée", a-t-elle déclaré.

Sous la conduite du prince héritier Mohamed ben Salmane, l'Arabie saoudite a entrepris de vastes réformes ces dernières années, misant notamment sur le tourisme et le sport pour s'ouvrir à l'international et diversifier son économie, très dépendante au pétrole. 

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