Roland-Garros 2022 : Rafael Nadal est "un combattant extraordinaire qui joue comme si sa vie en dépendait", salue Philippe Delerm
L'écrivain est admiratif devant la carrière Rafael Nadal qui a remporté Roland-Garros pour la 14e fois de sa carrière et gagné 22 titres en Grand Chelem.
Rafael Nadal est "un combattant extraordinaire" qui "joue chaque fois comme si sa vie en dépendait", a salué ce lundi sur franceinfo l'écrivain Philippe Delerm, auteur de l'article "Une machine et une bête" sur le joueur espagnol dans le 8e numéro du magazine Légende. Rafael Nadal a gagné dimanche pour la 14e fois le tournoi de Roland-Garros et a remporté son 22e titre en Grand Chelem. Des chiffres qui donnent le vertige. C'est "le plus grand exploit de tous les temps", estime Philippe Delerm.
franceinfo : Que vous inspire l’exploit de Rafael Nadal ?
Philippe Delerm: Gagner 14 fois Roland-Garros, c'est le plus grand exploit sportif de tous les sports, de tous les temps. C'est absolument invraisemblable. Gagner à Roland-Garros, c’est déjà des travaux d'Hercule, sept matchs au meilleur des cinq sets, mais 14 fois, on ne l’aurait jamais imaginé. Bien sûr, on a connu, quand on a mon âge, l'ère Borg, mais là, c'est encore une dimension tellement supérieure. Il a fait de chaque point une espèce de religion avec ses tocs au début du jeu, la façon dont il est complètement consterné à chaque fois qu’il perd un seul point... C’est un combattant extraordinaire.
Il gagné en plus avec une blessure au pied. Cela rajoute à sa légende ?
Il a fait preuve d’un courage extraordinaire. Ce qui est formidable avec Nadal, c’est que l’on considérait les joueurs espagnols un peu comme des crocodiles de la terre battue. Et lui, il est devenu un attaquant extrêmement offensif aussi. Un attaquant qui gagne Roland-Garros, mais qui est capable aussi de gagner à Wimbledon. Évidemment, cela donne encore une autre portée. Il est capable de gagner sur toutes les surfaces.
On vous sent très admiratif...
Ce qui était extraordinaire, c'est qu’il est presque un symbole de la vie. C’est à la fois un jeu et un combat. Le fait d’être insubmersible, de jouer chaque fois comme si sa vie en dépendait. Il fait partie de nos vies, en quelque sorte. Cela fait du bien aussi parce que cela donne de l'espoir dans quelque chose d'infini. Bien sûr, on sait bien qu'il souffre, que cela finira un jour, qu'il a 36 ans, mais en même temps, c'est quand même une idée d'une forme infinie, de jeu qui se perpétue à l’infini.
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