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Retraite de Roger Federer : "God save the King", "J'ai vu un roi", "Il nous manque déjà"... La presse du monde entier rend hommage au Suisse

À 41 ans, la légende suisse a annoncé, jeudi, mettre un terme à sa carrière après un ultime coup de raquette à l'occasion de la Rod Laver Cup qui se disputera à Londres du 23 au 25 septembre.

Article rédigé par franceinfo: sport, Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les Unes de la presse française et internationale au lendemain de l'annonce de la prochaine retraite de Roger Federer, le 16 septembre 2022. (franceinfo: sport)

Si le monde du sport se réveille, vendredi 16 septembre, avec la gueule de bois, c'est parce que l'un de ses plus beaux ambassadeurs a décidé de dire stop. La retraite de Roger Federer, véritable légende parmi les plus grands sportifs de l'histoire, n'est pas une grande surprise, mais son retrait des courts a littéralement bouleversé la planète du sport. De la presse sportive aux médias généralistes, chacun rend hommage au "roi".

Une semaine après le décès de la reine Elizabeth II, L'Equipe sort le grand jeu, avec avec "God save the King" ("Que Dieu protège le Roi" en français) en Une, et pas moins de 15 pages. Pour notre confrère Romain Lefebvre, l'homme aux 20 titres en Grand Chelem "siègera éternellement tout là-haut, à côté des Michael Jordan, Muhammad Ali, Michael Schumacher ou Pelé".

Le panthéon des plus grands sportifs de l'histoire accueille ainsi celui qui a "réinventé un sport pourtant déjà gâté, dansant sur un court où il transpirait à peine, où l'élégance aérienne effaçait la débauche d'énergie et la fatigue physique. Un sport que lui seul était capable de pratiquer ainsi.

"Roger Federer, la référence tire sa révérence"

Même dans la presse généraliste, Roger Federer bénéficie d'une place importante. "103 titres et puis s'en va" titre en Une Libération alors que Le Figaro fait de l'événement son entrée principale dans sa Une : "Roger Federer, la référence tire sa révérence". Notre confrère Jean-Julien Ezvan rappelle que "le tennis et le monde du sport perdent un joyau".

Dans la presse quotidienne régionale, Le Parisien titre sobrement sur "La légende du tennis qui tire sa révérence" qui est et sera "À jamais le Roi" pour La Provence. Dans un large encart noir, on aperçoit un Roger Federer le point serré : "Jeu, set et fin du match" boucle ainsi Corse-Matin qui rappelle que Roger Federer laissera pour toujours "Une trace indélébile".

Enfin, La Dépêche revient tout simplement, et c'est sans doute le plus récurent dans la presse du jour, sur "Federer, la retraite d'une légende".

Le New York Times déjà nostalgique

Dans le monde entier, la presse salue le départ de l'ancien n°1 mondial. En Suisse, sans surprise, 20 minutes tient à dire "Merci, Roger !". En Angleterre, où il détient toujours le record de titres en Grand Chelem à Wimbledon avec huit sacres, malgré le deuil national et cette actualité intensément suivie, The Guardian, le place en Une avec le traditionnel mais toujours aussi efficace "Jeu, set, et match."

"L'artiste du tennis annonce ses adieux" et "Un génie raccroche sa raquette" : en Espagne, les quotidiens madrilènes et catalans, Marca et Sport, qui ont beau se faire la guerre généralement, se sont accordés pour vanter la célèbre classe de Roger Federer. La Vanguardia relève "l'élégant adieu d'un mythe du tennis", tandis qu'El Mundo Deportivo titre sobrement "Légende Federer". En Europe, de l'Italie, où La Gazzetta dello Sport affiche un tonitruant "J'ai vu un roi",  en passant par les pays nordiques ou encore la Belgique (Le Soir évoque déjà ses regrets en titrant "Il nous manque déjà") et l'Allemagne : tous sont à l'unisson.

Enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, et malgré le décalage horaire, le New York Times a déjà diffusé sa Une de ce vendredi 16 septembre. Pour le célèbre quotidien américain, c'est le "signe que les temps changent dans le tennis". Une référence notamment au fait qu'il est le premier du "Big Three", qu'il formait avec Rafael Nadal et Novak Djokovic, à prendre sa retraite pendant que la nouvelle génération, marquée par l'avènement de Carlos Alcaraz, est enfin prête à prendre la relève. Le début d'une nouvelle ère qui devra, et c'est bien naturel, se passer de Roger Federer, son plus bel artiste.

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