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Open d'Australie : le patron du tournoi accepte les t-shirts de soutien à Peng Shuai dans les tribunes

Après les avoir interdits, les organisateurs sont revenus sur leur décision, mardi.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Deux spectateurs portant des t-shirts "Where is Peng Shuai ?" en référence à l'ancienne numéro une mondiale chinoise du double, à l'Open d'Australie de tennis à Melbourne, le 25 janvier 2022 à Melbourne.  (PAUL CROCK / AFP)

L'organisation du tournoi a fait machine arrière, mardi 25 janvier 2022. Les spectateurs à l'Open d'Australie pourront porter des t-shirts pour soutenir la joueuse chinoise Peng Shuai, qui avait accusé l'ancien vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli de viol avant de disparaître. Seule condition : ils ne doivent pas avoir un comportement hostile. Le patron du Grand Chelem, Craig Tiley, a précisé à l'AFP que les agents de sécurité en jugeraient au cas par cas.

Les organisateurs avaient déclenché une controverse dimanche en demandant à des supporters de retirer leurs t-shirts arborant le slogan "Où est Peng Shuai ?", au motif que l'Open d'Australie "n'autoris[e] pas les vêtements, banderoles ou pancartes politiques", selon un porte-parole de la Fédération australienne de tennis.

Autorisation encadrée

L'Américaine d'origine tchèque Martina Navratilova, légende du tennis avec ses 18 titres en Grand Chelem (en simple), avait dénoncé une décision "pathétique", sur Twitter. "Il y a eu des incompréhensions pour certaines personnes qui ne sont pas ici et ne connaissent pas vraiment la vue d'ensemble", a jugé mardi Craig Tiley. "La situation ces deux derniers jours est que certaines personnes sont venues avec une bannière sur deux grands poteaux et nous ne pouvons pas autoriser cela", a-t-il ajouté. "Si vous venez pour regarder le tennis, c'est bien, mais en définitive nous ne pouvons pas permettre à quiconque de causer une perturbation".

Cette volte-face intervient alors que les médias locaux citaient des experts en droits de l'homme affirmant que la position de Tennis Australia pourrait être illégale. 

"Ce n'est pas une question politique"

En réponse à l'interdiction des organisateurs, un militant australien est parvenu à récolter plus de 14 000 dollars australiens (plus de 9 000 euros) dans le but d'imprimer les mêmes t-shirts et de les distribuer aux spectateurs en amont de la finale du tournoi féminin.

La pression sur les organisateurs a aussi été entretenue par le gouvernement australien. "C'est très inquiétant et je pense que nous devrions parler de ces problèmes", a lancé mardi le ministre de la Défense, Peter Dutton, sur la chaîne de télévision Sky News. "Nous ne voulons pas entraîner le sport sur le terrain de la politique, mais ce n'est pas une question politique, c'est une question de droits de l'homme concernant le traitement d'une jeune femme qui affirme avoir été agressée sexuellement", a-t-il ajouté.

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