"C’est la montée la plus mythique pour moi" : l’Alpe d’Huez, un rêve pour les grimpeurs du Tour de France

À la simple évocation de ce monument, conquis pour la première fois sur le Tour en 1952 par Fausto Coppi, les yeux des jeunes novices Pierre Latour et David Gaudu pétillent. "C’est la montée la plus mythique pour moi", avoue Pierre Latour de l’équipe AG2R. Les coureurs du Tour de France se sont élancés jeudi 19 juillet de Bourg-Saint-Maurice (Savoie)  à l’assaut de la dernière étape alpestre de la Grande Boucle, longue de 175,5 kilomètres. Avec une 12e étape et un mythe à affronter : l’Alpe d’Huez et ses 21 lacets. Une étape "qui fait rêver avec son bon gros dénivelé", selon le jeune grimpeur David Gaudu de la FDJ.

"13,8 kilomètres à plus de 8% de moyenne"

Les 21 virages de l’Alpe d’Huez restent à jamais gravés dans la mémoire de ceux qui les ont domptés à l’image de Christophe Riblon, vainqueur en 2013. Il a prévu de s’arrêter au virage 15 où son nom est inscrit pour toujours. "Je vais aller prendre une photo dans mon virage, avoue-t-il ému. Avoir mon nom de famille en haut de l’Alpe d’Huez est un grand sentiment de fierté"

Le mythe tient évidemment à la difficulté de l’étape : 13,8 kilomètres à plus de 8% de moyenne. Mais aussi à cette foule compacte, colorée, hurlante, qui semble vous avaler avec plus de 700 000 spectateurs massés sur les pentes. "Quand on monte l’Alpe d’Huez, on a les frissons", explique l’ancien maillot jaune, Charly Mottet.

C’est un mélange de furia populaire, d’enthousiame et en même temps un très très grand moment sportif

Charly Mottet

France Info

L’Alpe d’Huez est un exploit sportif qui s’est longtemps refusé aux Français. Mais depuis 2011, le mauvais sort semble conjuré. Les victoires tricolores s’enchaînent en effet : Pierre Rolland (2011), Christophe Riblon (2013) et Thibaut Pinot 2015). On attend donc avec espoir le nom d’un quatrième vainqueur français.