"Je ne suis pas la madame Fourniret du patinage", se défend l'ex-femme de l'entraîneur Gilles Beyer, accusé de viols par deux patineuses
Celle qui est actuellement directrice technique nationale adjointe à la Fédération française des sports de glace sort de son silence, dans "Le Parisien".
Elle a été l'épouse de l'homme qui est au cœur du scandale des violences sexuelles dans le patinage français. Katia Krier, ancienne épouse de Gilles Beyer, l'un des entraîneurs accusés d'agressions sexuelles et de viols, prend la parole dans Le Parisien, mardi 4 février. Celle qui est actuellement directrice technique nationale adjointe à la Fédération française des sports de glace assure qu'elle n'était "absolument pas" au courant des accusations de viol contre son ex-compagnon. "Je les ai découverts dans la presse. Je suis tombée de ma chaise", dit-elle.
Elle rappelle avoir été convoquée en 2000 dans le cadre de l'enquête judiciaire, après un premier signalement du ministère des Sports (les parents d'une patineuse avaient dénoncé un "incident" au cours d'un stage). "J'ai d'ailleurs quitté le père de mon fils après cette histoire, j'ai fait le choix de quitter le domicile familial, continue Katia Krier. J'ai été la dernière à l'apprendre dans le milieu. Je ne peux pas laisser dire que j'ai couvert ses agissements. Je ne suis pas la madame Fourniret du patinage, comme certains disent de moi dans mon dos."
Katia Krier explique être encore en contact avec Gilles Beyer, car "c'est le père de mon fils". Elle estime que Sarah Abitbol a eu raison de briser le silence, "si ses accusations sont vraies."
Si Gilles Beyer a fait ce dont on l'accuse, c'est normal qu'il paie. Le sujet, ça n'est pas de savoir si j'ai été mariée avec un monstre ou non. C'est que la vérité éclate.
Katia Krier, ex-femme de Gilles Beyerau Parisien
La ministre des Sports Roxana Maracineanu a demandé la démission de Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace, car il "ne peut se dédouaner de sa responsabilité morale et personnelle". Doit-il partir ? Sur ce point, Katia Krier ne veut pas se "positionner. Je suis cadre d'Etat, je me dois d'avoir de la réserve sur le sujet, d'autant que nous sommes convoqués demain." Didier Gailhaguet doit en effet organiser une conférence de presse, mercredi à 14 heures.
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