Golden Globe Race : 16 navigateurs lancés dans un tour du monde à la voile en solitaire et sans moyens modernes de navigation
La Golden Globe Race, un défi de navigation fou qui consiste à partir seul, pendant plus de 200 jours, sans moyens modernes de navigation. Les concurrents partis des Sables-d'Olonne, dimanche, n’ont encore jamais passé autant de temps en mer.
Ils sont 16 marins à s'être lancés un défi un peu fou : la Golden Globe Race, une sorte de Vendée Globe à l’ancienne, une course à la voile en solitaire sans escale ni électronique. Ces marins naviguent sans GPS et sans pilote automatique mais au sextant et sur des bateaux plutôt vieux : rien à voir avec les monocoques volants capables d’atteindre des vitesses folles. Les concurrents sont partis le 4 septembre des Sables-d'Olonne en Vendée, et leur tour va durer entre sept et douze mois.
Jusqu’à présent, Kirsten Neuschafer n’avait passé que quelques semaines seule en mer lors d’une navigation entre le Portugal et l’Afrique du Sud, son pays. Cette fois, elle est partie pour être coupée du monde pendant plusieurs mois. "J'aimerai découvrir ma boussole intérieure, mon GPS intérieur, explique-t-elle. Je crois qu'on change après quelque chose comme ça. Je ne sais pas forcément comment. Mais quelque chose sera sûrement changé, après." Une absence qu’il faut gérer aussi avec la famille : Damien Guillou va quitter ses deux enfants en bas âge avec lesquels il ne pourra pas échanger jusqu’à son retour.
"On a pris une psychologue pour enfants et elle va venir à minimum une fois par mois à la maison pour être sûr que tout se passe bien si jamais les enfants vivaient mal mon absence."
Damien Guillou, navigateurà franceinfo
"Si jamais il y a un problème pour mon fils à l'école, la psychologue viendra plus souvent et fera le lien avec l'école, ajoute-t-il. Ma femme n'est pas tout seule à gérer ça. Je sais que je suis au clair là-dessus."
L'épreuve sportive la plus longue du monde
La Golden Globe Race se présente comme l’épreuve sportive la plus longue du monde : il faut s’y préparer mentalement, explique l’autre marin français en lice Arnaud Gaist. "C'est vrai qu'on peut devenir fou. On pourrait craquer, on pourrait se dire je n'y arriverai pas, c'est trop loin, c'est trop dur. J'ai tout donné et je n'ai même pas fait la moitié, développe-t-il. On peut se dire des choses comme ça et puis se focaliser sur des points négatifs. Mais on peut aussi y prendre du plaisir." Ces marins ne retoucheront pas terre avant le mois d’avril.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.