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Route du rhum : déjà 14 abandons après trois jours de course

Les statistiques laissent penser que le record d'abandons atteint en 2002 pourrait être battu cette année.

Article rédigé par franceinfo
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Vincent Riou, un des favoris de la classe Imoca, a été contraint à l'abandon, le 4 novembre 2014, après une avarie sur son monocoque PRB.  (JEAN-MARIE LIOT / DPPI MEDIA / AFP)

L'hécatombe continue. Mardi 4 novembre, après seulement trois jours de course, pas moins de 14 des 91 skippers engagés au départ de la dixième édition de la Route du rhum ont déjà été poussés à l'abandon. Parmi eux, plusieurs favoris de la compétition : Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004, mais aussi Thomas Coville, troisième de la Route du rhum en 2006 et en 2010.

Une telle avalanche d'abandons dans les trois premiers jours de course, à laquelle il convient d'ajouter les nombreux bateaux actuellement en réparation, apparaît inédite. Par comparaison, au même stade de la compétition, un seul abandon était à déplorer en 2010 (pour un total de 15 abandons en fin de course). Des statistiques qui laissent penser que le record d'abandons – 28 sur 58 participants en 2002 – pourrait être battu, d'autant que le nombre de concurrents est bien plus important. 

Une météo "dantesque"

Il faut dire que les skippers doivent affronter une météo particulièrement défavorable depuis leur départ de Saint-Malo, dimanche, de la pointe bretonne au golfe de Gascogne. Mer démontée, vents très instables... "C'est tout simplement dantesque", résume Loïck Perron, qui mène la danse des solitaires sur son maxi trimaran Banque Populaire VII. Un avis qui devrait être partagé par le skipper Pierre Antoine, hélitreuillé mardi matin après que son bateau eut été touché par la foudre au large des côtes espagnoles. Ou par François Angoulvant, secouru dans la nuit de dimanche à lundi après le chavirage de son monocoque.

"Il y a de l'air, des vagues, des rafales à plus de 40 nœuds (75 km/h)", décrit également Lionel Lemonchois. "Dans ce contexte, la plus grande difficulté pour les marins est d'arriver à dormir, sachant qu'un relâchement de quelques minutes ou une faute d'inattention peut se solder en chavirage", résument les organisateurs de la Route du rhum sur le site internet de la course

Seul point positif : les bateaux en tête de course devraient peu à peu rencontrer une météo plus clémente, à mesure qu'ils progresseront vers le sud, au large des côtes africaines, selon les prévisions publiées mardi par Météo Consult. Mais les poursuivants, eux, devraient encore affronter des conditions difficiles, avec de fortes précipitations et des vents violents attendus de mercredi à vendredi du golfe de Gascogne aux Canaries. 

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