Vidéo "Ça fait peur, on ne fait pas les malins" : des navigateurs du Vendée Globe croisent d'impressionnants icebergs

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Temps de lecture : 2min - vidéo : 5min
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Conrad Colman croise un iceberg sur le Vendée Globe . (CONRAD COLMAN / MS AMLIN / ALEA / VENDEE GLOBE)
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Pour la première fois depuis 2008, des skippeurs de la course ont navigué à proximité d'icebergs, dans l'océan Pacifique, jeudi. Suivez la position des skippeurs en direct !

Glaçant. Eric Bellion comme deux autres concurrents du Vendée Globe, a fait la connaissance d'un iceberg, dans l'océan Pacifique en direction du cap Horn, alors qu'il occupe la 23e place du classement de la course, jeudi 2 janvier 2025. "C'est beau les icebergs avec des bateaux d'expédition équipés de coques en acier, mais pas avec nos bateaux de course en carbone", nuance-t-il.

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Eric Bellion (Stand as one - Altavia) passe à proximité d'un iceberg . (ERIC BELLION / STAND AS ONE / ALEA / VENDEE GLOBE)

Dans les mêmes eaux, puisque 22e de la course, Sébastien Marrsset (Foussier) a fait une rencontre beaucoup moins douce avec cette grande étendue de glace. "Mon alarme de radar s'est mise en route : j’avais un eu écho quatre milles devant, raconte-t-il. Je passe la tête dehors, et tout de suite je vois l’iceberg. Là, c’est branle-bas de combat, parce que je suis à 17 nœuds sous petit gennak (voile d'avant intermédiaire) ! Donc il faut rouler pour éviter l’iceberg. J’abats, ce qui temporairement me fait encore plus le viser, et je me retrouve à 2,5 milles de l’iceberg… J’essaie de lofer mais sans trop accélérer, je finis par prendre un deuxième ris pour vraiment ralentir. Ça me coupe les pattes, j’allais droit dessus." Signalés hors de la Zone d'exclusion antarctique (ZAE), ces gros mastodontes n'étaient pas à l'endroit prévu par le skippeur. "Cet iceberg n'avait finalement pas du tout dérivé vers le Nord, mais plein Est, donc j’étais à la même latitude que lui, et je me suis retrouvé… face à lui", explique Sébastien Marsset. Comme eux, le Néo-Zélandais Conrad Coleman (MS Amlin) a navigué non loin d'un iceberg.

La flotte ralentit dans cette zone

Pour tous les skippeurs encore présents dans cette zone du Pacifique, la prudence est de mise. "J’ai ralenti la cadence, je faisais du 18-20 nœuds avec des pointes au-dessus, donc j’ai dit 'hophophophop', affirme Guirec Soudée (Freelance.com). Je me suis déjà pris de la glace à 4-5 nœuds avec un bateau en acier, déjà ce n’était pas très agréable, alors avec un bateau en carbone, je préfère ne pas y penser ! Ça met un peu de piment à la course, mais c’est un peu stressant quand même. Je suis sur mon radar, toutes les 20 minutes je vais à l’extérieur, on voit bien à l’horizon donc ça c’est cool."

Loin devant eux, Charlie Dalin mène toujours la course devant Yoann Richomme, mais il a perdu du terrain sur son rival qui n'est plus qu'à 18 milles de lui, au large du Brésil. Les deux navigateurs espèrent accélérer vers l'équateur.

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