Trophée Jules-Verne : François Gabart et le SVR-Lazartigue victimes d'une avarie et contraints de faire demi-tour

Un peu moins de trois jours après son départ, le maxi trimaran a heurté un OANI, un objet ou animal non identifié, qui l'a contraint à faire demi-tour, dans la nuit de lundi à mardi.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
François Gabart et son équipage de SVR-Lazartigue dans la tentative de conquète du Trophée Jules-Verne. (QAPTUR / G. GATEFAIT / EQUIPAGE TRIMARAN SVR-LAZARTIGUE)

Le trimaran SVR-Lazartigue doit déjà avorter sa tentative du Trophée Jules Verne. Parti au matin du samedi 30 novembre, l'équipage de François Gabart a heurté un OANI, un objet ou animal non identifié, dans la nuit de lundi 2 à mardi 3 décembre, entre les Açores et le Cap Vert. "On a abîmé fortement le foil tribord, vraisemblablement suite à un choc. Difficile de le dire car on naviguait dans des conditions plutôt musclées, il y avait 25/30 nœuds au portant, donc ça allait plutôt vite et ça tapait déjà pas mal dans les vagues. Mais soudain la sensation a été un peu différente de ce qu'on ressentait dans les vagues avant, donc on s'est arrêté", a expliqué François Gabart dans le communiqué de son équipe.

Après analyse des dégâts en compagnie des cinq autres membres de l'équipe, la décision a été prise de faire demi-tour vers le port d'attache, Concarneau (Finistère), qu'il devrait atteindre ce week-end. "On a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile que ce foil puisse tenir tout un tour du monde. C'est dur forcément, car on n'était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant", poursuit-il.

Mais avec une avarie seulement quelques jours après le départ, la possibilité de réaliser une nouvelle tentative dans les prochaines semaines demeure : "Il y a encore de l’espoir, ce n'est pas fini. On est encore au début de l'hiver, au début du stand-by. On a un deuxième foil et il reste encore plein de choses possibles", a tenté de positiver le skippeur.

Thomas Coville continue sa route

De son côté, le trimaran Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville, parti, lui, le 29 novembre à l'assaut du record de Francis Joyon (40 jours, 23 heures, 30 minutes) établi en 2017, et qui devançait de peu le SVR-Lazartigue, continue sa route. Après avoir dépassé les Açores lundi après-midi, il devrait approcher du Pot-au-noir dans les prochaines heures.

Au même stade de sa tentative, Françis Joyon était un peu en avance sur les deux bateaux selon le logiciel de cartographie de l'équipe Sodebo, et approchait déjà des Canaries. A noter que ce dernier avait, lui aussi, subi un contretemps en novembre 2016 : confronté à des conditions météorologiques défavorables dans l'Atlantique Sud, ainsi qu'à un choc endommageant légèrement une dérive, l'équipage avait décidé de faire demi-tour. Il était reparti le 16 décembre 2016, pour battre le record en janvier 2017.

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