Voile : les raisons d'une vague de records signés par Joyon, Coville et Le Cléac'h
En un mois, trois records majeurs sont tombés en mer. Le dernier palmarès en date, signé par Francis Joyon, jeudi, montre que les marins ont, certes, su profiter d'une météo favorable, mais en s'adaptant aux nouvelles technologies.
En un mois, les records majeurs des courses au large ont été battus. Le 25 décembre 2016, Thomas Coville accrochait le record du tour du monde en solitaire. Le 19 janvier, Armel le Cléac’h battait un nouveau record sur le Vendée Globe. Et jeudi 26 janvier, Francis Joyon a renouvelé le palmarès du Trophée Jules Verne. Même si la météo a joué un rôle, les performances des marins ne sont pas tombées du ciel.
Les vents porteurs ont joué le jeu
Les marins engagés dans les dernières courses peuvent remercier la météo hivernale exceptionnelle, notamment dans les mers du sud où des vents porteurs et une mer relativement clémente ont permis d’afficher des vitesses très élevées. Sur le trophée Jules Verne, bouclé en un temps record, ce matin, par Francis Joyon et son équipage, l'exemple est flagrant. En janvier 2012, Loick Peyron et ses hommes avaient dépassé en une seule journée la distance de 800 miles parcourus, soit près de 1 300 kilomètres. Cet hiver, dans l’océan Indien, Francis Joyon a aussi tracé la route marine, mais pendant dix jours consécutifs et à une moyenne de plus de 36 nœuds, soit 70 km/h. C’était une chevauchée unique dans l’histoire, avaient commenté les six hommes à bord du maxi-trimaran Idec Sports.
Des marins affûtés par la technologie
Le profil des marins expliquent aussi les performances hors du commun enregistrées depuis un mois. Thomas Coville, le persévérant, Armel le Cléac’h le surdoué et Francis Joyon, l’artisan de la voile, ont su profiter des conditions météo en s'adaptant aux dernières innovations, souvent mises au point dans l'Hexagone. Si Francis Joyon n’est pas le plus connu des marins, il est bien une référence dans le monde de la voile et un chasseur de records, comme rarement il en a existé. Tous les trois ont su tirer profit, au maximum, des dernières évolutions technologiques des bateaux sur trimaran ou sur monocoque avec l’apparition des foils.
Et ce n’est sans doute pas fini : les architectes navals estiment que la marge de progression va encore faire des vagues. Selon les concepteurs de bateaux, on en est encore à l’Antiquité de la course au large. Les candidats aux records sont prévenus et déjà sur le pont...
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