Syrie : combats à Alep, Damas toujours sous tension
SYRIE - Des affrontements se poursuivent dans la 2e ville de Syrie, tandis que dans la capitale, deux quartiers ont été bombardés pendant la nuit. La mission des observateurs de l'ONU est prolongée.
Des affrontements opposent samedi 21 juillet pour la deuxième journée consécutive à Alep, deuxième ville de Syrie, des rebelles à l'armée syrienne. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "des affrontements se poursuivent depuis vendredi matin entre les forces régulières et des unités rebelles dans le quartier de Salaheddine", dans cette ville située dans le nord de la Syrie.
Alep s'est mobilisée au cours des derniers mois, notamment à l'Université, centre nerveux de la contestation dans la ville. Au départ, elle est pourtant restée à l'écart de la révolte populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, comme Damas, la capitale, où la situation est maintenant très tendue.
Des bombardements à Damas
Dans la capitale syrienne, selon l'OSDH, les quartiers de Qadam et Assali, dans la périphérie sud de la ville, ont été bombardés par l'armée dans la nuit de vendredi à samedi. Toutefois, la circulation était fluide et aucun bombardement n'a été entendu dans le centre durant la nuit. Mais les affrontements ont repris samedi matin comme le décrit ce reportage de France 2.
REPORTAGE STEPHANIE PEREZ - FRANCE 2
En réponse à la "bataille de libération" de Damas annoncée mardi par les rebelles, l'armée a lancé une contre-offensive. Cela lui a permis de reprendre vendredi le contrôle du quartier Midane à la suite de violents combats.
La mission des observateurs de l'ONU prolongée
A quelques heures de l'expiration de leur mandat et après un nouveau bras de fer entre Russes et Occidentaux, le Conseil de sécurité a finalement prolongé vendredi, pour une "ultime période de 30 jours", la mission des observateurs de l'ONU en Syrie.
Le vote a été unanime sur cette proposition présentée par les Européens (France, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni). Selon le texte adopté, le délai de 30 jours ne pourra être dépassé que si Damas renonce à ses attaques à l'arme lourde et si la sécurité s'est suffisamment améliorée pour que la Misnus (Mission de supervision de l'ONU en Syrie) puisse faire son travail.
Les 300 observateurs militaires non armés, accompagnés d'une centaine d'experts civils, ont été déployés en avril afin de surveiller un cessez-le-feu. Mais il n'a jamais été respecté. Ils ont dû renoncer à la mi-juin à patrouiller sur le terrain en raison de l'intensification des combats.
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