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Syrie : la Russie propose une résolution de l'ONU condamnant la violence

Contre toute attente, Moscou a dévoilé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour condamner les violences en Syrie. Une annonce qualifiée d'"évenement extraordinaire" par la France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vitali Tchourkine, l'ambassadeur de Russie à l'ONU, le 28 mars 2011, au Conseil de sécurité, à New York (Etats-Unis). (CHRIS HONDROS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'est avec une certaine incrédulité que la diplomatie mondiale a accueillie l'annonce venue de Moscou. La Russie a dévoilé jeudi 15 décembre un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies condamnant les violences en Syrie. Le texte pointe du doigt la violence "perpétrée par toutes les parties", c'est à dire le pouvoir de Bachar Al-Assad et les contestataires qui manifestent depuis mars 2011.

Si elle ne se concentre pas uniquement sur le régime syrien, cette volonté de condamnation reste une surprise au regard du blocage que maintenait la Russie, combiné à celui de la Chine, face à la situation syrienne. Car malgré les 5 000 morts liés à la répression du mouvement contestataire, Moscou brandissait jusqu'ici son veto au Conseil de sécurité.

Un texte à amender selon Paris et Washington

Ce projet a été accueilli avec enthousiasme par l'ambassadeur de France aux Nations Unies, Gérard Araud, dans un communiqué publié sur internet : "Je pense que l’événement aujourd’hui est un événement extraordinaire puisque la Russie a enfin décidé de sortir de son inaction. (...) Elle a senti notre pression, elle a senti la montée de l’indignation, elle a senti aussi, après le rapport de Madame Pillay [faisant état de plus de 5 000 morts], qu’il était impossible de ne pas agir." Mais pour le diplomate français, ce texte "mérite beacoup d'amendements car il est déséquilibré."

Même nuance à Washington où selon la secrétaire d'Etat Hillary Clinton le projet contient "des éléments que nous ne pourrions pas soutenir", en mentionnant "l'apparente parité" entre les forces de l'ordre syrienne et l'opposition populaire.

Mais la diplomatie américaine s'est dit prête à travailler avec la Russie sur un projet de résolution. Une avancée encore inimaginable il y a quelques heures. 

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