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Syrie : Paris, Londres et Washington demandent une enquête de l'ONU sur les armes chimiques

Il s'agira de "faire une enquête sur l'ensemble du territoire (syrien) pour faire la lumière sur toutes les allégations" venant de Damas et de l'opposition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des blessés par ce que le gouvernement syrien accuse être une arme chimique utilisée par les rebelles, dans un hôpital d'Alep (Syrie), le 19 mars 2013.  (GEORGE OURFALIAN / REUTERS)

Les rebelles syriens accusent Bachar Al-Assad d'utiliser l'arme chimique. Damas accuse l'opposition de faire de même. Selon plusieurs diplomates mercredi 20 mars, la France et le Royaume-Uni vont demander au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, d'envoyer une mission d'enquête en Syrie, afin de "faire la lumière sur toutes les allégations". Le représentant permanent adjoint du Royaume-Uni, Philip Parham, a laissé entendre que cette demande pourrait être cosignée par plusieurs autres pays, dont les Etats-Unis.

"Nous avons reçu des rapports inquiétants sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie de la part des deux camps", a expliqué l'ambassadeur français auprès de l'ONU, Gérard Araud. Philip Parham a affirmé que cette initiative des Occidentaux était soutenue par "une vaste majorité" des quinze pays membres du Conseil de sécurité. Si l'emploi d'armes chimiques était avéré, "ce serait horrible, très grave et cela justifierait une réponse forte de la communauté internationale", a souligné le diplomate britannique.

La Russie demande que l'enquête ne vise que les rebelles

En visite officielle en Israël, Barack Obama a pour la première fois pris publiquement position sur le sujet. L'utilisation d'armes chimiques contre le peuple syrien serait "une grave et tragique erreur", a-t-il affirmé. "Le régime Assad doit comprendre qu'il devra rendre des comptes (...). Une fois les faits établis, j'ai clairement dit que le recours à des armes chimiques change la règle du jeu", a averti le président américain.

La Russie, alliée de Damas, s'est nettement démarquée de ses partenaires du Conseil de sécurité en insistant pour que seules les accusations portées contre l'opposition syrienne par le régime fassent l'objet d'une enquête, comme le demande le gouvernement syrien. Ce dernier a déposé mercredi une requête officielle en ce sens.

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