Tour de France femmes 2024 : même distancées dans le final vers Liège, les Françaises restent en course pour le podium

Un cran en dessous de Demi Vollering et Katarzyna Niewiadoma, jeudi, Evita Muzic, Juliette Labous et Cédrine Kerbaol restent en embuscade au classement général.
Article rédigé par Andréa La Perna - envoyé spécial à Liège
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Cédrine Kerbaol, Evita Muzic et Juliette Labous figurent dans le top 15 du Tour de France femmes après quatre étapes. (AFP)

Un coup sur la tête ou un simple retour à la réalité ? Après deux premiers jours de prudence, les têtes d'affiche françaises du Tour de France femmes ont manqué leur première occasion de s'illustrer, mercredi 14 août, sur une 4e étape aux allures de Liège-Bastogne-Liège. Les côtes de la Redoute et de la Roche-aux-Faucons, une pluie particulièrement généreuse... Tous les ingrédients étaient réunis pour goûter à la saveur de la doyenne des classiques, la course préférée de Cédrine Kerbaol.

Tout sourire au départ, cette dernière préparait quelque chose et avait prévenu qu'un "magicien ne révélait jamais ses secrets". Elle n'a finalement pas réussi, comme les autres, à suivre le rythme du trio Demi Vollering-Puck Pieterse-Katarzyna Niewiadoma, qui a coupé la ligne d'arrivée 47 secondes avant elle. La meilleure jeune de la dernière édition a même terminé derrière ses deux compatriotes Juliette Labous et Evita Muzic, arrivées à 29 secondes de la vainqueure, Puck Pieterse.

Labous 5e, Kerbaol 9e, Muzic 13e

Le Tour de France femmes est bien bleu-blanc-rouge, mais pas aux couleurs de la France, puisque les quatre premières étapes ont été remportées par des Néerlandaises. "Je me sentais bien, mais il m'en a manqué un peu quand elles ont accéléré dans la Roche-aux-Faucons. Je suis déçue, mais pas abattue. Il y aura encore de belles journées", a réagi Labous sur la ligne d'arrivée, absolument trempée, comme tout le peloton.

Soucieuse de ne pas attraper froid, Evita Muzic a filé vers le bus pour se changer, quitte à retarder son rendez-vous avec les médias. On a tout de même pu l'entendre échanger brièvement avec sa garde du corps, Léa Curinier, arrivée une minute après elle : "J'étais dans le groupe avec Juliette, je crois que j'ai perdu du temps sur Kasia [Niewiadoma]". Entre le contre-la-montre de la veille et le débours du jour, la leader de l'équipe FDJ-Suez accuse un retard de 47 secondes sur sa rivale polonaise, également prétendante au podium.

Evidemment, le point de repère n'est pas Demi Vollering. La maillot jaune, immense favorite à sa propre succession, semble hors de portée et a déjà creusé l'écart sur toutes ses concurrentes avant même d'arriver en montagne. Mais d'autres ambitions, moins élevées, subsistent. D'autant que Puck Pieterse (22 ans), actuellement 2e au général, n'a aucune référence en montagne. Si l'on regarde le verre à moitié plein, on constate que jamais deux Françaises n'avaient réussi à figurer dans le top 10 de la course aussi tôt.

Juliette Labous pointe à la 5e place (à 56" de Vollering), son meilleur classement à ce stade. Meilleure jeune de l'édition précédente, Cédrine Kerbaol est pour le moment 9e. Treizième, Evita Muzic n'a pas dit son dernier mot pour remonter au classement une fois que la route s'élèvera. Mais pour reprendre du temps, il faudra probablement attendre la première étape alpine, samedi. "Je monte souvent crescendo et ça tombe bien, car les deux dernières sont les plus dures, a assuré la Franc-Comtoise au micro de France Télévisions. J'attends la montagne avec impatience et on va se rapprocher de chez moi, donc la motivation grimpe aussi".

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