: Vidéo Tour de France 2023 : "Notre faute, c'est de ne pas avoir pu repartir"... Thomas Voeckler s'explique après l'incident impliquant sa moto dans le col de la Loze
Après l'incident du col de la Loze, et l'embouteillage qui a forcé Jonas Vingegaard ou encore Thibaut Pinot à poser pied à terre, mercredi, Thomas Voeckler s'est expliqué, jeudi 20 juillet. Suspendu pour la 18e étape, le consultant de France Télévisions sur le Tour de France était sur une des motos impliquées.
Que s'est-il passé dans la montée ? Vous avez calé ?
Thomas Voeckler : On n'a pas calé. Une moto s'est arrêtée devant, une voiture de dépannage neutre et une trois-roues de l'organisation aussi. Nous, forcément, on s'est arrêtés. La route était étroite, donc on ne double pas. Avec le poids de la moto, elle fait plus de 350 kg à vide, déjà beaucoup de kilomètres d'ascension de passés et des pentes à 25 voire 30%, on n'a pas pu redémarrer.
Le public est venu pour nous aider à pousser, mais les coureurs arrivaient en même temps. Le pilote a réussi à ce que la moto ne se couche pas parce que les gens poussaient de chaque côté. On avait le droit d'être là. On était là où on devait être par rapport aux règles de régulation de la circulation derrière la course. On n'a pas pu repartir donc on a été responsable du fait que certains coureurs n'ont pas pu repartir. Donc, on a été sanctionnés, c'est normal.
C'est difficile d'être sanctionné sans être en tort ?
Notre faute, c'est de ne pas avoir pu repartir. On a gêné la course. Dieu merci, Tadej Pogacar n'était pas parti à ce moment-là pour renverser le Tour. A la limite, là, il n'y a presque pas de conséquences puisque je ne pense pas que Jonas Vingegaard serait revenu sur la tête de course. Ça aurait été dramatique si Vingegaard avait été en perdition et si Pogacar avait 1'30" d'avance.
Y a-t-il un problème avec le public de ce Tour de France, différent des autres années ?
Je trouve qu'il n'y a pas de problème avec le public. Après, il y a peut-être des choses à adapter, mais ce n'est pas à moi de le dire. Il y a peut-être un public plus festif et on ne va quand même pas se plaindre qu'il y ait du monde au bord des routes et un rajeunissement du public, qui veut faire la fête. Dans le col de la Loze, la route fait deux mètres de large et elle n'est pas ouverte au public habituellement et il y a plus de motos qu'avant. On a des caméras partout.
Je sais comment se comporte le public. Moi, ce qui m'inquiétait c'était la sécurité des coureurs et des spectateurs. Si un gamin est là et que la moto de 350 kg lui tombe dessus... On n'est plus seulement dans de la perte de temps. Quand on n'est pas habitués, ça peut être impressionnant. J'ai demandé aux gens de se calmer et de nous aider. On a réussi, mais ça a été un moment très compliqué.
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