Tour de France 2022 : à la Super Planche des Belles Filles, "une vraie partie de plaisir avec les supporters", même pour les coureurs peu adeptes de la montagne
Au sommet de la première ascension d'un col de catégorie 1 sur le Tour de France 2022, aucun coureur n'est arrivé hors délais, vendredi, malgré les grimaces affichées sur les visages, marqués par l'effort, de certains d'entre eux.
Alors que les purs grimpeurs et les favoris du Tour de France étaient au rendez-vous à la Super Planche des Belles Filles, vendredi 8 juillet, leurs coéquipiers ont parfois eu plus de mal à atteindre le sommet, que certains ont franchi à pied. Avec sept derniers kilomètres à 8,5% de moyenne, ils ont gravi la dernière ascension à leur rythme, en profitant du soutien du public, et sont tous arrivés dans les délais.
Vainqueur de la deuxième étape au Danemark au sprint, Fabio Jakobsen a connu une journée beaucoup moins réjouissante, vendredi. Le sprinteur de la Quick-Step Alpha Vinyl, entouré de deux coéquipiers, a passé la ligne d'arrivée dans les dernières positions. "Je savais que nous arrivions dans les journées les plus dures, mais nous avons réussi à rester dans le peloton jusqu'à quelques kilomètres de la dernière ascension. Puis nous avons grimpé à notre rythme, l'important était de terminer dans les délais", relativisait-il, essoufflé, au sommet de la Super Planche des Belles Filles.
Leurs leaders bien placés, les équipiers ont pu souffler
Comme lui, d'autres coureurs loin d'être des spécialistes de la grimpe, ont assuré sur la première étape de montagne pour entourer leurs leaders. "J'ai pris du plaisir à aider notre leader Louis Meintjes. Au pied de la dernière montée, j'étais encore avec lui, donc je suis satisfait de mon travail. J'ai ensuite fait la montée à mon rythme, mais sur une journée comme celle-là, avec une seule côte, on peut savourer l'ambiance puisqu'on sait qu'on ne sera pas hors délais. Sur les derniers kilomètres, c'était vraiment une partie de plaisir avec les supporters", racontait Adrien Petit, sprinteur de l'équipe Intermarché - Wanty Gobert Matériaux.
Matîs Louvel, qui participe à son premier Tour de France, a accompagné Nairo Quintana jusqu'au pied de l'ascension finale : "Je me suis écarté après avoir bien placé Nairo et puis j'ai fini tranquille, même si c'est tellement pentu qu'on ne peut pas dire que c'était tranquille. Il y avait beaucoup de spectateurs dans la montée, donc c'est passé assez vite. Même sans être un pur grimpeur, ce n'est pas si long, ça ne dure pas une heure non plus, donc on s'accroche un peu dans les parties raides et on profite du public."
L'ambiance ? "On ne peut pas rêver mieux"
Le public, présent en nombre, a effectivement porté ces coureurs, en difficulté quand les pourcentages s'accentuent, jusqu'aux derniers à passer la ligne. "L'atmosphère était géniale, c'est super de voir autant de monde dans l'ascension, ils m'ont encouragé en criant mon nom, ça m'a aidé à grimper", a reconnu Fabio Jakobsen.
Parti dans l'échappée en début de journée, puis décroché avant la dernière ascension, le coureur de la B&B Hotels-KTM, Cyril Barthe, a savouré les applaudissements de la foule : "Aujourd'hui, c'était à mon tour de partir à l'avant. Malheureusement, ce n'est pas allé au bout, mais c'était un réel plaisir d'ouvrir la route avec des coureurs de haut niveau, dans une telle ambiance. C'est le Tour de France, quand on est cycliste, c'est le top, on ne peut pas rêver mieux, donc c'était super de pouvoir monter la Planche des Belles Filles avec tout ce monde". S'ils ont passé avec succès le premier col de première catégorie de l'édition 2022 du Tour de France, les coureurs non-spécialistes de la montagne vont devoir s'accrocher dans les prochains jours, et notamment dimanche, avec du relief entre Aigle et Châtel.
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