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Tour de France 2022 : "Ca va finir par sourire", rassurent les cyclistes français, toujours à la recherche d'une première victoire d'étape

Alors que la troisième semaine approche, le bilan tricolore sur la "grande boucle" est peu reluisant. Si Romain Bardet et David Gaudu sont toujours à la lutte pour le classement général, les victoires d'étapes échappent aux Français, une première depuis 2016 à ce stade du parcours. Et l'inquiétude grandit dans les rangs.

Article rédigé par Nicolas Peronnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le cycliste français Romain Bardet, lors de la 11e étape du Tour de France 2022. (MARCO BERTORELLO / AFP)

"On fera les comptes sur les Champs-Elysées" : l'expression populaire du peloton va encore tenir quelques temps. Mais plus les étapes passent, plus le triste record de 1926 et 1999 se rapproche : ce sont les seules éditions du Tour de France, sans aucune victoire française.

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Une seule explication à ce zéro pointé après 13 étapes, une première depuis 2016 : la concurrence, selon Christophe Laporte chez Jumbo-Visma : "Je pense que c'est beaucoup les mêmes qui gagnent, et maintenant c'est difficile d'aller gagner. Pour gagner en haut d'un col, il faut être le plus fort, et je ne pense pas qu'on ait le coureur français le plus fort en montagne. Pour gagner, il faut faire de l'échappée comme les Français savent le faire et je pense que ça va finir par sourire".

"Ce n'est pas parce qu'on est Français qu'on devrait être plus fort que les autres"

Mais pour l'instant, les échappés ne payent pas et les Français en sont trop souvent absents, bien que Romain Bardet et David Gaudu restent toujours à la lutte pour le classement général.  La faute... à la concurrence encore, explique Cyril Barthet, de B&B Hôtels. "Dans les Tours de France, tout le monde se prépare vraiment à son maximum. Il y a des années où ça sourit... et des années où ça ne sourit pas", tente-t-il.

Problème majeur : le fournisseur officiel de sourires français sur le podium, Julian Alaphilippe, est absent cette année sans lui. Et le vide se fait ressentir, reconnaît Marc Madiot, le manager de la Groupama-FDJ. "Tout le monde a besoin de garder sa place en WorldTour, tout le monde a besoin d'assurer ses contrats et le niveau est extrêmement élevé. Ça vient du monde entier, donc ce n'est pas parce qu'on est Français et que le Tour est en France qu'on devrait être plus fort que les autres", tranche-t-il. 

Et les chiffres lui donnent raison : une seule victoire française sur les 33 dernières étapes du Tour. Il en reste huit pour inverser la tendance cette année.

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