Tour de France 2022 : pont de tous les dangers, risques de bordures, premier sprint... La deuxième étape en quatre questions
Le peloton devra être vigilant lors de la deuxième étape, samedi, entre Roskilde et Nyborg.
Au lendemain du contre-la-montre inaugural remporté par Yves Lampaert, le Tour de France 2022 propose sa première course en ligne, samedi 2 juillet, pour la deuxième étape. Au programme, une probable arrivée au sprint, à moins que le vent ne vienne perturber les plans à l'issue des 202,2 kilomètres.
Quel est le profil de l'étape ?
La deuxième étape entre Roskilde, capitale du Danemark entre le Xe et le XVe siècle, et Nyborg offre un profil relativement plat. Avec seulement trois côtes de quatrième catégorie placées dans la première moitié du parcours, la logique voudrait que les sprinteurs bataillent pour la première fois dans cette 109e édition.
Mais c'est sans compter sur un final particulièrement tortueux. Pour rejoindre l'île de Fionie depuis le Seeland, le peloton enjambera le Grand Belt par le pont éponyme. Selon sa direction, le vent pourrait mettre le bazar dans le peloton qui retrouvera la terre ferme à seulement trois kilomètres de l'arrivée. Il faudra encore se méfier d'un virage à gauche quasiment à angle droit, à 500 mètres de la ligne. Le placement sera essentiel.
Pourquoi le pont du Grand Belt peut-il être piégeux ?
Depuis l'annonce du parcours en octobre, la première semaine se trouve dans toutes les têtes. Deux étapes, en particulier, effraient. La cinquième, entre Lille et Arenberg Porte du Hainaut à cause des pavés inhospitaliers. Et donc cette deuxième, samedi.
Au cœur de toutes les interrogations : le Storebæltsbroen, en danois dans le texte. Pour enjamber le Grand Belt, les coureurs rouleront pendant 18 kilomètres au-dessus de la mer. Ils doivent d'abord circuler sur le pont Est qui relie le Seeland à la petite île de Sprogo. Un ouvrage massif situé à plus de 250 mètres de hauteur et dont la portée principale (soit la longueur entre deux pylônes) est la troisième plus longue au monde. Les coureurs emprunteront ensuite le pont Ouest pour rallier l'île de Fionie qui se situe une vingtaine de mètres au-dessus du niveau de l'eau.
Le risque de bordures est connu de tous. Avec une si longue distance exposée au vent, le peloton pourrait être démantelé en plusieurs morceaux si Eole souffle de trois-quarts face. Il faudra sortir les coudes pour se placer et surtout jouer tactiquement pour piéger les adversaires. Final dantesque à prévoir !
Quel coureur peut en profiter ?
Au regard du profil, être un sprinteur ne suffira pas à l'emporter à Nyborg. Il faudra également savoir tirer profit des conditions météorologiques et des risques de bordures dans les vingt derniers kilomètres de l'étape. A ce jeu, Fabio Jakobsen coche toutes les cases.
Le Néerlandais est l'un des meilleurs sprinteurs de la planète, si ce n'est le meilleur. Avec déjà dix succès cette saison, dont la deuxième étape de Paris-Nice, Fabio Jakobsen est le coureur qui a le plus levé les bras en 2022 à égalité avec Tadej Pogacar et Remco Evenepoel.
De plus, il peut compter sur une équipe Quick-Step Alpha Vinyl experte dans les coups de bordures. Même en l'absence pour Covid-19 du musculeux Tim Declercq, remplacé par Florian Senechal, l'équipe belge saura certainement le protéger. Lors de la deuxième étape du Tour 2015, la Quick-Step avait été à la manoeuvre dans une arrivée similaire jugée à Zélande, aux Pays-Bas.
Quels horaires ?
11h55 : début de la retransmission sur France 2 et france.tv
12h15 : départ fictif
12h35 : départ réel
16h59 : arrivée prévue à Nyborg
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