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Tour de France 2022 : Romain Bardet estime qu'il "y aura des opportunités" pour "en gagner une belle à la pédale"

Quatrième du classement général avant les Pyrénées, le Tricolore vise une victoire d'étape.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Romain Bardet, le 17 juillet 2022 sur le Tour de France, lors de la 15e étape vers Carcassonne (Aude). (MARCO BERTORELLO / AFP)

Romain Bardet veut croire à une victoire d'étape. A six jours de l'arrivéeaucun Tricolore n’a encore levé les bras sur la Grande Boucle 2022. En l'absence du sprinteur Arnaud Démare et du puncheur Julian Alaphilippe, le grimpeur de l'équipe DSM, plutôt à son aise dans les Alpes, est l'un des atouts tricolores. Quatrième au classement général avant d'arriver dans les Pyrénées, à environ trois minutes du maillot jaune et à 18 secondes du podium, le coureur s'est confié en conférence de presse, lundi 18 juillet, lors de la journée de repos à Carcassonne.

S'il souligne les "efforts immenses" consentis pour figurer dans le top 8, il entend répéter sa performance à Peyragudes, où il s’était imposé en 2017. 

Etes-vous prêt à prendre des risques dans les Pyrénées, quitte à perdre des places au classement général ?

Romain Bardet : On va voir comment la situation évolue. Pour l'instant, je mesure le chemin parcouru pour être aussi bien placé après deux semaines. Toutes les portes sont ouvertes. C'est vrai que ce classement me prive certainement d'aller dans une échappée, comme par exemple sur l'Alpe d'Huez. C'est plus facile quand on a 20 minutes de retard au général. Mais j'aime aussi courir comme ça et j'aimerais bien en gagner une belle à la pédale. Je ne sais pas si ce sera possible, parce qu'ils sont très très forts devant. Mais pour moi c'est important, après un début de saison contrasté, de me retrouver avec les meilleurs à l'avant sur 15 jours.

Votre victoire à Peyragudes en 2017 peut-elle vous inspirer ?

C'est un excellent souvenir. Je n'étais pas super toute la journée, puis finalement, j'avais trouvé l'ouverture dans le final. Sur ce Tour, quand Vingegaard et Pogacar accélèrent, je me sens à la limite. Personne ne peut rivaliser avec eux. Mais on ne sait jamais. Sur les trois prochains jours, il va falloir être dur au mal, résistant dans la tête. Parce qu'ils vont certainement s'attaquer loin de l'arrivée et ça peut être ma chance de gagner une étape, en essayant d'anticiper, s'il me reste un peu d'énergie.

Comment expliquez-vous qu'il n'y ait toujours pas de victoire française sur ce Tour ?

C'est vrai qu'on n'a pas le coureur supérieur à tout le monde comme ce qu'on pouvait avoir avec Julian [Alaphilippe] les autres années. On n'a pas de vrai sprinteur. [Arnaud] Démare n'est pas là. David Gaudu et moi-même, on est dans les 5, 6 meilleurs en montagne, mais pas dans les tout meilleurs. Donc je pense qu'il n'y a malheureusement pas vraiment de surprise. Ici c'est le meilleur niveau qu'on peut trouver en cyclisme. Il reste six jours et je pense qu'il y aura des opportunités, même si ça va être compliqué.

Avec zéro victoire mais deux Français dans le top 8, faut-il voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ?

Pour être honnête, c'est plus dur de faire un classement général que de se relever certains jours et d'aller à fond pour la victoire d'étape. Je ne dis pas que c'est facile de gagner sur le Tour. Mais je pense qu'on déprécie une place dans le top 8 sur le Tour de France parce que les efforts consentis pour y arriver, pour être à ce niveau-là, sont immenses. Ce n'est pas un "one shot" sur 21 étapes. Il s'agit de 21 étapes à fond. 

"Bien sûr, j'ai envie de regagner sur le Tour, mais je trouve que c'est encore plus gratifiant de se battre tous les jours, avec les tout meilleurs, à la pédale, en montagne."

Romain Bardet, quatrième du classement général

en conférence de presse

Vous attendez-vous à une troisième semaine aussi intense que les deux premières ?

Ah oui. On voit que le peloton est fatigué, tout le monde est un peu à la limite. Il n'y a pas eu une seule journée sur le Tour de France où on a pu laisser couler, se reposer un petit peu et discuter. J'ai l'impression de ne pas avoir soufflé du tout sur ce Tour. Les trois dernières étapes de montagne, ça va être la lutte finale pour le classement général, donc on peut s'attendre à du mouvement. Ça va être explosif.

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