Tour de France 2024 : collecter des données pour une meilleure stratégie, l'idée de la "control room" de l'équipe Visma

Le Tour de France 2024 entame sa quatrième étape mardi, entre Pinerolo en Italie et Valloire en Savoie. Un premier circuit de montagne idéale pour tester la "control room", un système d'analyse de la météo et du parcours, qui tient dans une camionnette.
Article rédigé par franceinfo
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C'est la première fois que l'équipe Visma utilise son van récolteur de données sur un Tour de France. (DAVID PINTENS / BELGA MAG)

La quatrième étape du Tour de France démarre mardi 2 juillet, entre la ville italienne de Pinerolo et Valloire en Savoie. Un circuit de 139 km pour un retour en France. C'est la première étape de montagne avec de grosses ascensions dont notamment celle du col du Galibier. Un tracé parfait pour utiliser la "control room", de l'équipe Visma de Jonas Vingegaard.

Cette camionnette bourrée d'ordinateurs permet d'analyser les données de la course et d'adapter sa stratégie. Derrière la porte coulissante du véhicule jaune, une chaise de bureau à roulettes fait face à 6 écrans géants. Le système est relié à une antenne satellite sur le toit, et à de gros disques durs stockés dans le coffre.

C'est un avantage pour le directeur sportif dans la voiture : il ne s'occupe que du coaching et du parcours.

Mathieu Heijboer, manageur de la performance de l'équipe Visma

à franceinfo

De quoi récolter toutes les informations publiques disponibles pour imaginer la meilleure stratégie de course. "On a des informations sur le climat, des informations sur les réseaux sociaux... Beaucoup de supporters sur la route publient des messages qui peuvent être importants sur le parcours, détaille Mathieu Heijboer, manageur de la performance de l'équipe Visma

 "Il n'y a plus d'instinct" 

Déjà testé sur le Dauphiné, le tour des Flandres et Paris-Roubaix, le camion va cette fois faire son premier grand tour. Pour certains, c'est une avancée, pour d'autres, comme Warren Barguil, coureur de l'équipe DSM, c'est un faux progrès. "Il n'y a plus d'instinct, on le voit un peu plus en course... C'est beaucoup plus contrôlé qu'avant et c'est triste pour notre sport. Quand je vois que sur une échappée de transition, c'est plat, il n'y a qu'un seul coureur et qu'on lui laisse une minute... Franchement, je trouve ça débile."

Et ce n'est pas un avis isolé : la camionnette de la Visma fait polémique dans la caravane. Est-ce qu'elle pose un problème d'équité sportive ? L'Union cycliste internationale a d'ores et déjà ouvert une enquête.

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