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Un Brésilien pressenti pour être le nouveau patron de l'OMC

Roberto Azevedo, un diplomate de carrière, succèderait à Pascal Lamy à la tête de l'Organisation mondiale du commerce. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Roberto Azevedo lors d'une conférence de presse à Genève (Suisse), le 7 mai 2013.  (FABRICE COFFRINI / AFP)

Ses collègues le décrivent comme quelqu'un de "sympathique et calme". Selon des diplomates, le Brésilien Roberto Azevedo a été retenu, mardi 7 mai, pour diriger l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce diplomate de carrière âgé de 55 ans succède ainsi au Français Pascal Lamy à la tête de l'institution. L'annonce officielle du nom du futur patron de l'OMC est prévue pour mercredi, et la confirmation par les Etats membres dans une dizaine de jours. 

Représentant permanent du Brésil auprès de l'OMC depuis 2008, Roberto Azevedo s'y est forgé une réputation de négociateur et de "constructeur de consensus". En lice avec le Mexicain Herminio Blanco, le Brésilien était d'ailleurs lui-même convaincu d'être le plus à même à donner un nouveau souffle à l'organisation chargée des règles du commerce international et de leur application.

Mission : relancer les négociations de Doha

Il faut dire que Roberto Azevedo, marié à une diplomate et père de deux filles, a arraché plusieurs victoires pour le Brésil au sein de l'OMC, portant sur des litiges commerciaux importants : les subventions pour le coton contre les Etats-Unis et les subventions à l'exportation de sucre contre l'Union européenne.

Un des grands défis du nouveau chef de l'OMC sera de relancer les négociations de Doha, au point mort depuis des années. "Le système commercial multilatéral est affaibli par une complète paralysie des négociations", confiait Roberto Azevedo dans une interview récente à l'AFP. "Il s'agit de rendre le système compatible avec le monde d'aujourd'hui, la seule façon d'y arriver est d'encourager le commerce et la libéralisation des échanges en tant que composants essentiels des politiques de développement", ajoutait-il. Et de conclure : "Au niveau des négociations, il faut un directeur général capable de se retrousser les manches, de s'asseoir avec les Etats membres, et parler avec eux sur un pied d'égalité."

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