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L'eurodéputé français Yves Cochet veut interdire le foie gras dans l'Union européenne

Avec d'autres parlementaires, l'élu Europe Ecologie-Les Verts dénonce "une pratique immonde et barbare". Ils ont assigné la France devant la Cour européenne.

Article rédigé par franceinfo
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Des oies lors du premier festival hongrois de foie gras, à Oroshaza (Hongrie), le 6 juin 2009. (KAROLY ARVAI / REUTERS)

EUROPE - Anti-foie gras, la Californie l'a interdit sur son sol depuis le mois de juillet. Mais il y a aussi des Français qui goûtent peu la spécialité nationale. C'est le cas de l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Yves Cochet. Avec d'autres parlementaires européens, il a réclamé, jeudi 18 octobre, l'interdiction de la production et de la vente de foie gras dans l'Union européenne.

Ces élus, qui ont assigné la France devant la Cour européenne pour souffrances inutiles sur des animaux, veulent avant tout mettre fin à "une pratique immonde et barbare", a déclaré l'eurodéputé italien libéral Andrea Zanoni, à l'origine de cette initiative. Selon lui, "c'est une authentique torture pour des millions d'oies et de canards qui subissent des souffrances quotidiennes indicibles".

"Le bien-être animal est défini par une loi"

"La France est championne du monde de production de foie gras, par des méthodes préjudiciables pour le bien-être animal. Or le bien-être animal est défini par une loi, une directive européenne selon laquelle il ne faut pas infliger de souffrances excessives aux animaux", a affirmé Yves Cochet lors d'un récent débat face à Françoise Castex, députée européenne originaire du Gers, sur le site Toute l'Europe. Il a également souligné que l'on observait "un taux de mortalité de 3 % des canards gavés industriellement au bout de treize jours".

Françoise Castex a rétorqué que ce taux tendait à se réduire avec les techniques de gavage actuelles, qui ne durent que quelques secondes. Elle a également rappelé que l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) avait démontré que les canards ne souffraient pas. "De toute façon, les éleveurs, les agriculteurs sont des gens attachés à leurs animaux et n'aiment pas faire souffrir leurs bêtes."

Contacté par francetv info, le ministère de l'Agriculture se refuse à tout pronostic quant à une éventuelle interdiction. Mais on souligne que l'opération séduction menée à Bruxelles, et rapportée par France 3 Midi-Pyrénées, auprès des eurodéputés à la mi-octobre, a été "un succès". Mené à coups de dégustations, l'événement s'était tenu en présence du ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, et avec André Daguin, chef étoilé à Auch, dans le Gers.

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