Bordeaux. Le professeur roué de coups par un lycéen veut rencontrer Peillon
Le jeune homme de 18 ans aurait agressé son enseignant à la suite d'un cours portant sur le Maroc. Ce dernier demande un entretien "constructif" avec le ministre.
FAITS DIVERS - Il sollicite un entretien "constructif et courtois" avec Vincent Peillon. Le professeur du lycée professionnel Trégey de Bordeaux (Gironde) roué de coups par un de ses élèves mardi 11 septembre souhaite discuter avec le ministre de l'Education des enjeux de l'école, à la lumière de son incident. Vincent Peillon a condamné "fermement" cette agression.
L'enseignant d'histoire-géographie et lettres, 36 ans, a reçu plusieurs claques et coups de poings, ainsi qu'un coup de tête, de la part d'un élève de 18 ans, après une altercation lors d'un cours.
Un différend autour du Maroc
Selon le proviseur du lycée, Dominique Margueritat, le différend s'est présenté pendant un cours au cours duquel le débat a porté sur le "modèle politique du pays d'origine de l'élève, le Maroc". "L'élève voulait approfondir cette question, le professeur, jeune et expérimenté, a refusé et il lui a demandé d'arrêter en lui disant que s'il continuait, il appellerait son père. Ce qui a mis l'élève en colère, ce n'est pas une question de laïcité ou d'islam", a-t-il assuré.
Le ton est très vite monté et l'élève s'en est pris au mobilier. Les autres élèves ont été évacués et le lycéen a été convoqué chez le conseiller principal d'éducation. C'est en sortant de son bureau qu'il a croisé le professeur qu'il a roué de coups avant de s'en prendre à une surveillante qui tentait de s'interposer.
"Indemne" mais "amer"
L'élève a été interpellé Il doit faire l'objet d'une comparution dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public" et "dégradations".
L'enseignant a expliqué être "totalement indemme" mais "très amer" après son agression, due selon lui à un "raidissement" momentané de son élève, en proie à des difficultés personnelles. "Il ne m'a pas cassé la gueule, mais il m'a brisé le coeur", a-t-il affirmé.
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