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Une femme porte plainte après avoir pris la pilule de 3e génération

Le directeur général de Bayer Santé est visé par la plainte d'une cliente qui accuse ce contraceptif d'être à l'origine de son accident vasculaire cérébral. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une jeune femme qui accuse les pilules de troisième génération d'être à l'origine de son handicap a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer. (AFP)

Les pilules de troisième génération à nouveau pointées du doigt. Une jeune femme qui accuse ces contraceptifs d'être à l'origine de son handicap a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer, a-t-on appris vendredi 14 décembre auprès de son avocat Philippe Courtois. La plaignante, âgée aujourd'hui de 25 ans, a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2006 et se trouve depuis lourdement handicapée. Elle porte plainte pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" contre le directeur général de Bayer Santé.

La plainte, qui doit être déposée vendredi auprès de la procureure de Bobigny (Seine-Saint-Denis), vise aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché "malgré le principe de précaution", a ajouté l'avocat.

Une première en France

C'est la première plainte au pénal en France contre une pilule contraceptive, selon Jean-Christophe Coubris, qui défend également la jeune femme. "Cette pilule ne sert strictement à rien et elle est dangereuse. Il faudra qu'on nous explique un jour pourquoi elle a été remboursée", a-t-il dénoncé.

"Elle a fait son AVC seulement trois mois après avoir commencé à prendre la pilule mais elle a été sauvée, c'est une miraculée", a expliqué par téléphone André Larat, le père de la jeune femme. Selon lui, "il n'a jamais été proposé à Marion un dépistage de facteur de coagulation avant la prise de la pilule. Le protocole veut aussi qu'on lui demande ses antécédents familiaux et ça n'a pas été fait", regrette-t-il, rappelant qu'elle est aujourd'hui "épileptique, aphasique et handicapée à 65%".

Ces pilules déremboursées à partir de 2013

"Son quotidien est un cauchemar : elle est fatigable au dernier degré, souffre de crampes. Mais elle vit seule depuis un an, avec une personne qui vient l'aider", a ajouté le père de la jeune femme, soulignant "l'importance d'une telle plainte au pénal".

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mi-septembre la fin du remboursement par la Sécurité sociale des pilules contraceptives dites de troisième génération. Ce déremboursement ne prendra cependant effet qu'à compter du 30 septembre 2013. Entre 1,5 et 2 millions de femmes utilisent aujourd'hui une des nombreuses pilules de troisième génération sur le marché, dont la moitié ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale.

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