Vérifions-nous toutes les images diffusées dans les journaux de France Télévisions ?
Comment vérifier l'exactitude des images que nous diffusons à France Télévisions ? C'est le rôle de notre équipe des "Révélateurs" qui travaille notamment à la vérification des images issues des réseaux sociaux et diffusées dans nos éditions. "Nous sommes une équipe de cinq personnes et nous travaillons quotidiennement de 9h à 20h30", explique Jérémie Laurent-Kaysen, membre des "Révélateurs". Aucune image amateur n'est diffusée sans vérification.
"Lorsque le journaliste prépare son sujet pour le 20H de France 2 par exemple, il doit nous envoyer les vidéos trouvées sur les réseaux sociaux, qu'il souhaite utiliser dans son sujet."
Jérémie Laurent-Kaysenjournaliste aux Révélateurs de France Télévisions
La vérification consiste à évaluer trois critères. D’abord la source de la vidéo : s’agit-il d’un compte officiel, amateur, d’un photographe professionnel, d’un journaliste… ? Une fois la vidéo authentifiée, un accord de diffusion est demandé à l'auteur. Ensuite, la date de la vidéo : celle-ci a-t-elle bien été filmée au moment indiqué ? La fonctionnalité de recherche inversée de Google permet de repérer les précédentes mises en ligne. Les indices visuels permettent aussi de dater la vidéo, comme des feuilles sur un arbre pour la saison, une ombre, un bâtiment en construction etc. Enfin, la géolocalisation de la vidéo : où a-t-elle été filmée ? On passe là encore par des indices visuels comme un panneau de signalisation, une enseigne de magasin, un bâtiment… qui sont complétés par l'utilisation d'images satellites afin d’avoir une vérification la plus précise possible.
"Quand il y a un doute, il n'y a pas de doute, on ne prend pas de risque inutile."
Jérémie Laurent-Kaysenjournaliste aux Révélateurs de France Télévisions
"Si la vidéo n’est pas authentique, on appelle le journaliste ayant fait la demande pour lui dire qu’il ne peut pas l’utiliser, poursuit Jérémie Laurent-Kaysen. Si nous avons le moindre doute sur l’authenticité d’une vidéo, il n’y a pas de doute : aucune prise de risque, et la vidéo n’est pas utilisée."
L'équipe travaille sur une cinquantaine de vidéos par jour en moyenne. Malgré ce processus de vérification poussée, des images non exploitables ont déjà pu être diffusées par erreur. "À chaque fois, c'était lié à un problème de communication et cela a été rectifié dans les éditions suivantes", précise le journaliste.
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