Cet article date de plus de douze ans.

Gaza. L'armée israélienne rappelle 30 000 réservistes

Il s'agit d'un pas supplémentaire vers une possible intervention militaire terrestre, selon le correspondant de France 2 à Jérusalem, alors que l'offensive aérienne lancée par Israël sur Gaza hier se poursuit. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les soirs se suivent et commencent à se ressembler : de la fumée s'élève dans le ciel après une attaque israélienne dans le nord de la bande de Gaza, jeudi 15 novembre 2012. (RONEN ZVULUN / REUTERS)

GAZA – L'escalade de violences se poursuit. "Nous sommes en train d'étendre la campagne" à toute la bande de Gaza, a déclaré jeudi 15 novembre à la télévision israélienne le porte-parole de l'armée israélienne, le général Yoav Mordechaï. Il a ajouté que le ministre de la Défense venait de rappeler 30 000 soldats, mobilisables immédiatement. 

Cette décision intervient au lendemain du lancement d'une offensive aérienne par Israël sur Gaza. Une opération condamnée notamment par l'Egypte, dont le Premier ministre, Hicham Qandil, doit se rendre vendredi à Gaza. Côté français, le Premier ministre a déclaré jeudi soir qu'il était "temps d'arrêter cette escalade dangereuse", ajoutant que Paris a engagé une "intense activité diplomatique" pour faire baisser la tension.

Selon le correspondant de France 2 sur place, Charles Enderlin, la mobilisation de 30 000 réservistes est "un pas supplémentaire vers une possible intervention militaire terrestre". "Les troupes mobilisées devraient arriver d'ici 24 à 48 heures", a-t-il ajouté, estimant que la nuit "serait agitée à Gaza". Depuis le début de l'opération baptisée "Pilier de défense", mercredi, la flambée de violences entre Israël et les groupes armés palestiniens a fait 19 morts.

Trois morts israéliens, des roquettes aux portes de Tel-Aviv

Une roquette tirée depuis la bande de Gaza a frappé un immeuble de quatre étages à Kiryat Malachi, une ville de 20 000 habitants, à 30 km de Gaza, selon la police israélienne. Trois personnes sont mortes, rapportent les médias israéliens, deux hommes et une femme. Cinq autres personnes ont été blessées, dont un bébé d'un an, selon les services de secours.

Selon un bilan de l'armée de l'air, "au moins 250 roquettes" ont été lancées sur le territoire israélien depuis le début de l'attaque israélienne, dont 48 ont été interceptées par le système antimissiles Iron Dome.

DLTFTV_MAM_2781285

Jeudi en début de soirée, une roquette est tombée au large de Jaffa, dans l'agglomération de Tel-Aviv. Un tir revendiqué par le Jihad islamique. Un peu plus tôt, une roquette s'était écrasée à 15 km au sud-est de Tel-Aviv, sans faire de blessé ni de dégât majeur, selon l'armée israélienne. C'est la première fois qu'une roquette tirée de Gaza tombe si loin en territoire israélien.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a assuré jeudi que l'Etat hébreu allait "continuer à mettre en œuvre toute action nécessaire pour défendre sa population".

Côté palestinien : seize morts et une centaine de blessés

Cinq des huit Palestiniens tués jeudi sont des membres de la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, a précisé ce groupe. Les trois autres sont un homme de 60 ans de Beit Lahiya, commune située dans le nord du territoire, un enfant qui a succombé à ses blessures à Khan Younès, dans le Sud, a indiqué Achraf Al-Qoudra, porte-parole des services de santé du Hamas. Un bébé de 10 mois blessé par des éclats de missile israélien dans le quartier de Zeïtoun, dans l'est de la ville de Gaza, a succombé jeudi soir.

Tirs de roquettes et frappes aériennes à Gaza (Francetv info)

Au total, 16 Palestiniens ont péri, et au moins 150 ont été blessés depuis le début de l'opération déclenchée mercredi après-midi avec l'assassinat ciblé du chef des opérations militaires du Hamas. L'armée israélienne a effectué "environ 150 frappes sur Gaza" depuis la mort d'Ahmad Jaabari.

Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a rejeté jeudi "toute discussion sur une trêve avec Israël en ce moment""Parler de trêve est une nouvelle tentative de duperie de l'occupant", a dit Sami Abou Zouhri, un des porte-paroles du mouvement islamiste.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.