: Vidéo Réformer la politique familiale, pour quoi faire ?
Le gouvernement doit lever le voile lundi sur sa réforme. François Lenglet, chef du service politique et société de France 2, explique l'objectif et les conséquences de ce "premier coup de rabot sur la protection sociale".
Baisse des allocations pour les ménages les plus aisés ou baisse du quotient familial ? Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit lever le voile lundi 3 juin sur le scénario retenu pour réformer la politique familiale. François Lenglet, chef du service France de la rédaction de France 2, explique à quoi va servir ce "premier coup de rabot sur la protection sociale".
"Il s'agit de récupérer un milliard d'euros, qui va être payé par les 20% de ménages les plus aisés, quel que soit le mode de prélèvement retenu. Cet argent va, dans un premier temps, financer le déficit de la branche famille de la Sécu. Mais ce déficit est en trompe-l'œil, il est conjoncturel et ne devrait pas durer au-delà de 2016", relève-t-il. "Dans un deuxième temps, l'argent sera utilisé pour financer de nouvelles prestations. C'est un prélèvement supplémentaire pour faire des dépenses supplémentaires, notamment pour les familles monoparentales défavorisées."
Problème : ces aides, apportées aux familles, ont un réel impact sur la natalité, souligne François Lenglet. "Lorsqu'on observe les statistiques, on voit très nettement que les pays qui dépensent le plus pour leur politique familiale, la France, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Suède, sont aussi ceux qui font le plus d'enfants, avec deux enfants par femme environ", note-t-il. "A l'inverse, ceux qui dépensent le moins, la Grèce, l'Italie ou l'Espagne, sont les pays d'Europe où la fertilité est la plus basse."
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