Vrai ou fake : la menace d'une attaque nucléaire russe est-elle réelle ?
Depuis le début de la guerre, Vladimir Poutine brandit régulièrement la menace nucléaire. Quelles sont les réelles capacités nucléaires du pays, et comment pourrait répondre l'Europe en cas d'attaque ?
À la télévision russe, on explique que la Russie pourrait anéantir un pays européen avec l'arme nucléaire. Vrai, ou fake ? Actuellement, la Russie possède 6 000 têtes nucléaires, soit le plus gros arsenal au monde, devant les États-Unis. Pour envoyer une bombe nucléaire, la Russie dispose de sous-marins, d'avions et de missiles capables d'embarquer des ogives nucléaires. Dernière innovation en date, encore à l'état de prototype : le missile Sarmat. Il peut embarquer 12 têtes nucléaires, est largement promu à la télévision russe. Si les temps annoncés sont probablement exagérés, il pourrait toutefois théoriquement détruire un territoire de la taille de l'Ile-de-France.
L'art de la dissuasion
Alors, comment pourrait se défendre l'Europe ? L'Otan a installé en Roumanie, en Pologne, en Turquie et en Espagne des systèmes de défense antimissiles. Problème ? "S'il y avait des centaines de missiles balistiques qui étaient tirés depuis la Russie, ces systèmes n'auraient pas la possibilité ou la capacité d'intercepter tous ces vecteurs", explique Olivier Lepick, chercher à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Le plus efficace semble la dissuasion. "L'une des façons de se protéger [de l'arme nucléaire], c'est de créer le même arsenal", indique Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri et spécialiste du nucléaire militaire. L'équilibre est fragile mais efficace : aucune attaque nucléaire n'a eu lieu depuis la Seconde Guerre mondiale.
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