Ce que l'on sait de la fusillade mortelle de Sète
Bilan : deux morts et deux blessés grave. L'agresseur était excédé par le bruit, semble-t-il.
FAITS-DIVERS - Une personne a reçu jusqu'à cinq balles dans le corps et tout laisse penser à de l'acharnement. Un homme a été placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi 1er décembre, à Sète (Hérault), après avoir tiré sur quatre personnes. Deux d'entre elles sont mortes samedi 1er décembre. Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat. Francetv info fait le point sur ce drame.
Que s'est-il passé ?
C'est une fête d'anniversaire qui a tourné au drame dans une petite résidence de Sète. Vers deux heures du matin, un voisin de 49 ans, excédé, a tiré avec détermination sur six personnes. Quatre ont été blessées grièvement. Il aurait notamment tiré sur un homme à terre, a indiqué une source proche du dossier.
Dans quel état sont les victimes ?
Les quatre victimes sont trois hommes de 32, 42 et 44 ans et une femme de 40 ans. Deux des hommes sont morts à l'hôpital de Sète samedi 1er décembre. Le pronostic vital de l'autre hommes est engagé, selon le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin. La femme a été touchée de deux balles, mais a été moins grièvement blessée. Deux autres personnes présentes à la fête ont réussi à échapper aux balles et n'ont pas été atteintes.
Où ont-elles été trouvées ?
C'est l'un des blessés, atteint pourtant de deux balles, qui a réussi à appeler les secours avant de s'écrouler à quelques centaines de mètres de la résidence. L'une des victimes a été retrouvée grièvement blessée dans l'appartement. Les autres pourchassées par le tireur alors qu'elles avaient réussi à quitter l'appartement ont été blessées l'une dans le couloir, les autres tirées "comme des lapins" dans la rue, selon une source policière.
Des traces de sang ont été découvertes sur les portes des appartements situés sur le palier. "Il y a des flaques de sang partout au premier étage, dans le couloir, sur les murs, au plafond, sur la porte d'un appartement. Il y en a aussi dans les escaliers, dans le hall, c'est horrible", a témoigné une locataire de 42 ans.
Qui est le tireur présumé ?
On sait peu de choses de lui, sinon qu'il est employé dans les services techniques d'une collectivité du département et qu'il était instructeur dans un centre de tir. Il a été interpellé vers 2h30 sans opposer de résistance, dans son appartement où il s'était réfugié. Les analyses des prises de sang effectuées pour déterminer s'il était en état d'ébriété ou sous l'emprise de stupéfiants sont en cours.
Les résidents, dont plusieurs n'avaient pas entendu les coups de feu, ont été frappés de stupeur en découvrant les allées et venues des voitures de police et les traces de sang. L'auteur présumé est décrit pas ses voisins comme un homme vivant seul, taciturne, fuyant, qui n'entretenait pas beaucoup de relations avec ses voisins dans cette résidence tranquille de trois étages. Selon une voisine, "il ne supportait pas qu'il y ait du bruit tard le soir et avait déjà demandé à des locataires de baisser la musique lors de fêtes". Selon une source policière, un contentieux portant sur le bruit l'avait déjà opposé à son voisin âgé de 32 ans qui figure parmi les blessés graves.
Sur ses voisins, il a fait feu avec un pistolet de gros calibre (11,43 mm) à au moins douze reprises. Placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi à Sète, les enquêteurs l'ont ramené sur les lieux samedi matin afin de déterminer l'enchaînement des faits. Son appartement a été perquisitionné et six armes à feu, dont le pistolet 11,43 mm, y ont été découvertes, ainsi que 5000 munitions.
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