A Paris, une polémique sur un défilé de camélidés autour de la tour Eiffel

L'organisateur, maire d'une ville en Essonne, affirme vouloir soutenir "la cause du dromadaire". C'est la préfecture de police de Paris qui aura le dernier mot et dira si elle autorise ou pas cet "incroyable défilé".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de Janvry (Essonne), Christian Schoettl, tient un chameau en laisse le 6 septembre 2014 à Paris lors d'une manifestation contre la réforme des rythmes scolaires. (ALAIN JOCARD / AFP)

Pas sûrs qu'ils puissent rouler leurs bosses dans Paris. Le défilé d'une cinquantaine de dromadaires, chameaux, lamas et alpagas, prévu samedi 20 avril dans la capitale, à partir de la tour Eiffel, est suspendu à la confirmation de la préfecture de police, après avoir été dénoncé par une association de défense des animaux. La mairie de Paris "n'est pas favorable à ce défilé", a-t-elle déclaré à l'AFP, mais elle n'a pas de pouvoir décisionnel, "la manifestation étant itinérante".

Celle-ci s'inscrit dans le cadre de l'année internationale des camélidés, proclamée par l'ONU afin de promouvoir "la contribution essentielle" de ces "héros des déserts et des hauts plateaux" qui subviennent à des "millions de ménages vivant dans des environnements hostiles, dans plus de 90 pays".

Des animaux qui "n'ont pas leur place à Paris"

"L'incroyable défilé", organisé par la Fédération française pour le développement des camélidés en France et en Europe, doit se tenir entre le quai de Seine devant la tour Eiffel, les Invalides et le siège de l'Unesco, tous situés dans le 7e arrondissement de la capitale. Une manière, explique à l'AFP l'organisateur, Christian Schoettl, de soutenir "la cause du dromadaire dans la capitale française des droits de l'homme". Maire de Janvry (Essonne), il s'était déjà fait connaître en défilant avec des camélidés dans Paris en 2014, lors d'une manifestation contre la réforme des rythmes scolaires.

Christian Schoettl dit avoir mobilisé 70 000 euros de fonds, 34 délégations nationales, ainsi que 80 personnes pour protéger la manifestation, dont trois vétérinaires, une ambulance de sécurité civile, deux vans pour secourir les animaux si besoin et des ramasse-crottes. Pas de quoi convaincre l'association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui a dénoncé dans un communiqué l'utilisation de ces animaux comme "des objets de divertissement" et "de vulgaires ressources alimentaires". "Ces animaux sont adaptés au désert, aux fortes températures et à la sécheresse. Ils n'ont pas leur place à Paris", a fait valoir Amandine Sanvisens, cofondatrice de l'organisme, auprès de l'AFP.

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