Animaux de compagnie : l’abandon, une conséquence de l’inflation
Georgette et Enji font partie de la famille depuis bientôt 10 ans. Mais Nathalie, leur propriétaire, doit faire face à l’augmentation des frais de nourriture et de vétérinaire. Josiane vit avec une pension de 600 euros par mois. Une association strasbourgeoise lui fournit des croquettes gratuitement. Avant, elle avait imaginé le pire. "J’aurais dû abandonner mes animaux à la SPA, à la fourrière, je n’avais pas d’issue. Ça m’a sauvé", confie-t-elle. En France, les prix ont augmenté de 15% en moyenne dans les rayons animalerie par rapport à 2022. Dans un dispensaire, la SPA prend en charge les frais vétérinaires. Une étudiante a fait un don de 50 euros ; en clinique, elle aurait payé 300 euros pour l’opération de son chat.
Certains propriétaires ne réclament plus leur animal retrouvé
Les frais sont aussi un motif d’abandon. Au centre animalier de Gennevilliers, certains propriétaires ne viennent plus récupérer leur animal retrouvé sur la voie publique. "Quand on contacte les propriétaires, certains nous disent qu’ils préfèrent le laisser parce qu’ils n’ont pas les moyens de le garder", explique le directeur du centre, Yohan Laz. Depuis le début de l’année, 23 000 animaux abandonnés ont été recueillis à la SPA, soit 3% de plus que l’an passé.
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