Espèces protégées : une ONG s'inquiète du trafic d'animaux sur internet
Sur internet, il est possible en quelques clics de s'offrir une tortue, un alligator et d'autres animaux exotiques. Une ONG alerte sur le trafic d'espèces protégées. Les sites tentent de traquer les annonces litigieuses, mais il faudra aussi renforcer la législation.
Sur internet, c'est bien connu : on trouve de tout, y compris quelques surprises, comme par exemple quelques bébé tortues d'Hermann à seulement 50 € pièce. La Tortue d'Hermann est pourtant une espèce protégée ; impossible de l'élever et de la vendre sans autorisation. Alors, qu'en est-il pour les bébés tortues ? Pour le savoir, nous nous faisons passer pour des acheteurs. Perroquet, hippocampe ou encore tortue de terre : c'est un trafic d'espèces protégées à grande échelle qui se joue sur les sites de vente en ligne et sur les réseaux sociaux.
55% des annonces concernent des reptiles
En France, en un mois et demi, le Fonds international pour la protection des animaux a repéré 1 200 annonces suspectes. Valeur totale : 700 000 €. Plus de la moitié de ces annonces, 55%, concernent des reptiles, 24% des oiseaux exotiques et 11% de l'ivoire. Face à ce trafic, les douanes sont en première ligne, comme ici, lorsqu'elles interceptent des centaines d'hippocampes dans des colis postaux. Plusieurs géants du numérique, réseaux sociaux et sites d'annonce affirment avoir pris la mesure du problème et traqué ce commerce illicite. Objectif affiché : faire baisser de 80% le trafic d'espèces menacées d'ici 2020.
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