Lozère : les chasseurs autorisés à abattre des loups pour protéger leurs bêtes
Direction la Lozère, où l'Etat vient d'autoriser l'abattage d'un loup, une espèce protégée. La mesure a été prononcée en faveur de la protection des troupeaux. Selon la préfecture, près de 180 animaux d'élevage ont été tués cette année.
Chaque matin, c'est la même angoisse pour Mickaël Tichit, éleveur ovin. Il fait le tour de son troupeau, et constate les dégâts. Depuis le début de l'année 2022, 25 de ses 350 brebis ont été tuées lors d'attaques de loups, et autant blessées. L'éleveur passe de longues heures à soigner les rescapées. Réintroduit en France depuis une trentaine d'années, le loup est présent dans la Lozère depuis 2014. Espace protégée, il ne peut être abattu sans autorisation.
Certains éleveurs réclament l'éradication du loup
Face aux attaques, qui ont lieu le plus souvent la nuit, les bergers s'organisent pour l'éloigner. Jean-Paul Hébrard, berger à l'estive de l'Aubaret (Lozère) s'est construit une cabane de fortune. Il a déjà perdu 23 brebis dans l'année. "Franchement, je ne sais plus comment il faut faire. On a tout fait pour se protéger jusqu'à faire ça, dormir là", confie-t-il. Face aux attaques répétées, le préfet de le Lozère a autorisé pour la première fois l'abattage d'un loup. Insuffisant toutefois pour calmer la colère des éleveurs. Lors d'une manifestation, vendredi 30 septembre, certains ont réclamé son éradication.
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